Au Sénégal, la presse tente de diaboliser l’apport de la Mauritanie dans la gestion de la crise du Nord du Mali. Voici quelques éléments pour rétablir la vérité autour du colonel Hassan Koné, ancien officier de la défense à l’ambassadeur de la Mauritanie à Bamako cité par le journaliste Babacar Justin Ndiaye.
Les bonnes relations entre le Mali et la Mauritanie ne passent pas chez certains pays voisins. Dans un article publié sur le site sénégalais “Dakar actu” le 17 septembre 2018, intitulé “Le Mali, la Mauritanie et le futur protectorat de l’Azawad en bordure du Sénégal”, Babacar Justin Ndiaye tente de noyer le poisson.
Pour se fixer par rapport à la gestion de la crise du Nord du Mali, il faut d’abord revoir cette idée qui tente de faire de l’Azawad un protectorat par la Mauritanie. C’est tout simplement une idée archi fausse !
Qu’est-ce que ce pays a à gagner dans une affaire malienne ? Qu’en est-il de son soutien à la signature d’un cessez-le-feu entre le gouvernement du Mali et les groupes armés en 2014 ? Des interrogations que laissent remarquer les observateurs avertis de la crise dans le septentrion.
Peut-on continuer à accuser un voisin qui a juste apporté sa médiation à un moment où les autres pays observent la situation se détériorer ? Non ! Au constat, nous sommes arrivés à la conclusion qu’en Mauritanie, il n’y a aucune intention de nuire à la stabilisation du Mali.
Sur les allégations mensongères contre l’ancien attaché de défense de l’ambassadeur de la Mauritanie à Bamako, M. Koné, il y a lieu de rétablir certains faits. Le journaliste sénégalais va jusqu’à parler de sa communauté le présentant comme Maure-Bambara. Il n’en est rien ! M. Koné est un Bamanan originaire de par son grand-père de la Commune de Kébila (cercle de Kolondiéba) et un Peul de par sa mère.
De forts témoignages discréditent les propos de M. Ndiaye. Nous qui l’avons côtoyé durant son séjour au Mali, pouvons affirmer que M. Koné a plutôt contribué à faciliter les contacts dans la recherche de solutions à la crise. En mission au Mali, le travail de l’officier s’est résumé en une volonté de dynamiser la coopération militaire entre les deux pays.
Des témoins édifiants
Le témoignage du ministre de la Défense et des Anciens combattants de l’époque, Tiéman Hubert Coulibaly, dans une lettre adressée à l’ambassade de Mauritanie en vue de la cérémonie de décoration du colonel Koné en est une parfaire illustration.
“Le colonel Hassan Koné, précédemment attaché de défense près de l’ambassade de la République islamique de Mauritanie au Mali, a donné une nouvelle vie à tous les projets de coopération bilatérale, en ce qui concerne les formalités militaires accordées à nos militaires. Il a aussi, de par sa promptitude, facilité des contacts dans le cadre de la résolution des crises sécuritaires qui ont ébranlé le Mali ces dernières années”, a écrit le ministre d’alors).
“Le colonel Koné a, chaque fois que c’était nécessaire, éclairé les autorités maliennes en charge des questions sécuritaires ou des pourparlers pour la compréhension de certaines situations leur permettant d’anticiper et de prendre les décisions qu’il faut. Il a plutôt aidé et a été aux côtés des autorités maliennes dans les moments difficiles”, nous a confié un haut responsable de notre pays.
Le rôle important qu’a joué le colonel nous a été également rappelé par un diplomate malien. Selon lui, à plusieurs reprises, il a fait recours aux services de M. Koné qui a été toujours disponible et accorde un intérêt particulier à l’unité du Mali.
Autre constat qui conforte l’apport du colonel Hassan Koné, à son arrivée à Bamako début 2013, la coopération militaire entre les deux pays était au plus bas. Aujourd’hui, on peut affirmer sans risque de se tromper qu’entre la Mauritanie et le Mali, la confiance s’est installée durablement.
A. M. C.
Source: L’Indicateur du Renouveau