En Mauritanie, la coalition du FNDU (qui regroupe plusieurs partis d’opposition, des organisations non gouvernementales et des personnalités) a organisé, mardi, une marche à Nouakchott pour soutenir la cause les grévistes de la SNIM dans leur demande de dialogue avec la direction. Depuis plus de 2 mois en effet les employés de la société minière à Zouérat et à Nouadhibou ont cessé le travail pour dénoncer la non-application d’un protocole d’accord qui prévoyait notamment une augmentation des salaires. Depuis le début du conflit, environ 400 grévistes ont été licenciés.
Les discussions se sont accélérées ces derniers jours à Zouérat. Mardi encore, le maire de la ville, qui joue les intermédiaires a reçu une délégation de grévistes. Ces derniers lui ont remis une proposition en trois points. Ils s’engagent à reprendre le travail contre paiement des jours de grève, la réintégration des travailleurs sans poursuite et sans sanction, l’ouverture dans les 48 h de négociations autour de leur plateforme de revendication.
Des conditions que la SNIM refusait de valider dans leur intégralité. Le maire Cheikh ould Baya, qui est aussi un proche du président, devait donc à nouveau s’entretenir avec les différentes parties.
Se dirige-t-on vers une sortie de crise rapide ? Beaucoup l’espèrent. Car le quotidien des grévistes devient de plus en plus difficile faute de salaire. Et aussi, car cette grève sans précédent pèse sur les comptes de la SNIM qui peine à honorer la totalité des commandes depuis qu’une partie des employés de Nouadhibou a rejoint le mouvement. Un leader de l’opposition résumait : « Cette crise met tout le pays mal à l’aise, il faut aller rapidement vers un dialogue constructif ».
Source: RFI