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Congo-Brazzaville: l’opposition pose ses conditions au dialogue politique

Totalement divisées au sujet du changement de la Constitution, la classe politique et la société civile congolaises se montrent cependant de plus en plus favorables au dialogue. L’Union panafricaine pour la démocratie sociale (UPADS, premier parti d’opposition) veut y aller, mais pose plusieurs conditions. Elle rejette l’idée d’un gouvernement d’union nationale et d’une transition.

Palais parlement Congo Brazzaville

Formation politique ayant remporté les premières élections pluralistes en 1992, l’UPADS a pris part aux dialogues qui ont précédé les élections organisées ces dernières années au Congo-Brazzaville. Un dialogue que toute la classe politique appelle de nouveau désormais de tous ses vœux et sans délai. L’UPADS compte y participer, mais le parti met des conditions.

« Nous n’irons qu’à condition que, un, ça soit le président de la République qui convoque ; deux, que l’ordre du jour soit connu d’avance et que nous l’allions pas le découvrir dans la salle ; enfin, que la communauté internationale soit présente pour garantir l’application des résultats qui sortiront de ce dialogue. Dans le décret, il faut que le président dise, je convoque le dialogue pour telle date pour débattre de la gouvernance électorale. Pas de la Constitution, surtout pas », précise bien Pascal Tsaty Mabiala, premier secrétaire de l’UPADS.

Le parti de Pascal Lissouba s’oppose au changement de la loi fondamentale, pas par démagogie ou opportunisme, mais par conviction. Selon Pascal Tsaty Mabiala, qui ne voit pas l’intérêt d’une transition ou d’un gouvernement d’union nationale avant la présidentielle de 2016 : « Ce n’est pas opportun. Nous n’avons pas besoin d’aller au gouvernement. Qu’est-ce que nous allons faire au gouvernement ? Au contraire, il faut laisser le président Sassou assumer son bilan, jusqu’à la fin ».

D’après Pascal Tsaty Mabiala, l’opposition qui tient à l’alternance aura plus d’un candidat en 2016.

 

Source: RFI

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