Les réactions continuent après la marche réprimée de l’opposition malienne le week-end dernier. Dans un communiqué rendu public ce mardi 5 juin, l’Union Européenne a appelé le gouvernement malien au « respect de la liberté d’expression », et les forces de l’ordre à la « retenue ». Selon elle, pour renforcer la stabilité du Mali, il faut des élections crédibles et transparentes. Aussi, l’Association malienne des droits de l’Homme condamne les violences qui ont marqué ces manifestations.
Dans ce communiqué, l’Union Européenne appelle le gouvernement malien au « respect de la liberté d’expression ». Pour l’UE, toutes « les manifestations doivent se dérouler de manière pacifique ». Ainsi, elle appelle toutes les parties, y compris les forces de l’ordre maliennes à la retenue.
Selon un porte parole de l’UE cité par l’AFP, il est important que les élections présidentielles se tiennent dans des conditions de paix, crédibles, transparentes et inclusives. Cela va permettre de « renforcer la stabilité du Mali », affirme-t-il.
Dans un autre communiqué, l’Association Malienne des Droits de l’Homme (AMDH), condamne « l’utilisation excessive de la force et des atteintes à la liberté de presse ». Dans son message, l’AMDH rappelle à toutes les parties que la Cour Pénale Internationale (CPI) suit avec beaucoup d’attention les périodes pré-électorale et post électorale au Mali.
Samedi dernier, les partis de l’opposition malienne ont organisé une marche pacifique, non autorisée par le Gouverneur de Bamako. Selon les manifestants, l’objectif était de demander l’égal accès aux médias d’État et des élections transparentes. Les affrontements entre les forces de l’ordre et les manifestants ont fait une dizaine de blessés.
Au même moment des initiatives de médiation se mettent en place pour tenter de calmer les esprits. C’est le cas de l’Association des griots « kouyaté » qui prévoit de rencontrer le président de la République et le chef de file de l’opposition. Selon un de ses membres, invité à l’émission Grand dialogue de Studio Tamani, l’objectif est d’inviter les acteurs au dialogue politique et de permettre la tenue d’élection apaisée.
Madani Kouyaté, membre de l’Association des « Sèguèssi Kouyaté » était l’un des invités du Grand Dialogue.
Studio tamani