Quelques jours avant la grand-messe du football en Russie, une Coupe du monde d’un autre type se tiendra en Espagne. 16 équipes de Cécifoot vont s’affronter pour décrocher le Graal.
Vice-champion d’Afrique 2017, le Mali a composté son billet pour ce rendez-vous. Pour leur première participation, les Aigles sont logés dans le même groupe que le Brésil, tenant du titre, l’Angleterre et le Costa Rica et vont devoir produire un football de haute volée. Ce n’est pas pour effrayer une équipe en fulgurante ascension. Créée en 2013, elle s’affiche déjà comme un modèle. En cinq ans, deux participations à la CAN (2015, 2017) pour une troisième et une deuxième places. « Le Brésil est quasiment invaincu et l’Angleterre fait partie des quatre meilleures nations mondiales. Le Costa Rica, nous ne connaissons pas trop bien, mais ce sera compliqué », prévient Samir Gassama, ancien entraineur de l’équipe de France, venu spécialement apporter son expertise. Des atouts, il y en a. Envie, rage de vaincre, technicité. Mais aussi… un serial buteur, le très prolifique Mamadou Thiam, 14 buts lors de la dernière CAN, qui fait preuve d’une précision clinique. Le capitaine de la sélection croit en lui et en ses coéquipiers et assure qu’ils n’auront aucun complexe. « Le Brésil a son équipe, nous avons la nôtre. Nous avons nos chances ». Les joueurs et le staff devraient vite être fixés, puisque le Mali fera son entrée en lice face au Brésil, justement.
C’est quoi le Cécifoot ? Deux équipes de 5 joueurs s’affrontent durant 2 périodes de 20 minutes. Chacune compte 4 joueurs déficients visuels, 1 gardien de but voyan,t qui oriente la défense, 1 entraîneur superviseur sur la touche et 1 guide derrière le but adverse pour permettre de le localiser. Le ballon est équipé d’un grelot. Le terrain est bordé par une barrière gonflable ou en mousse pour la continuité du jeu. Un joueur commet une faute s’il réalise un acte pouvant nuire à l’intégrité physique d’un adversaire, défendre couché, tenir ou bousculer un joueur, toucher volontairement le ballon avec la main. Le ballon est rendu à l’équipe ayant subi la faute. En action vers le porteur de balle, le défenseur doit signaler sa venue en criant « Voy ». Il n’y a pas de hors-jeu.
Journal du mali