Approché par nos soins, l’ancien élu de Koro, Marcelin Guenguere, a situé sur la grogne des députés. Il ne manquera pas de mettre en garde les autorités de la Transition sur la délicate question de la diplomatie parlementaire. Le CNT, à ses yeux, ne doit nullement légiférer.
L’ancien député n’a pas caché être à l’origine de cette fronde. Il met en avant le fait qu’IBK a démissionné avant de dissoudre le Parlement. Mr Marcelin précise que cela devrait se faire dans le sens inverse en plus du fait qu’il n’y a eu aucune consultation entre le Président de la République et son Chef du gouvernement ou le Président de l’Assemblée nationale.
Il est donc question d’injustice à l’endroit de la 6ème législature qui n’existe qu’à travers un arrêt de la Cour Constitutionnelle en bonne et due forme, censé clore le débat. Concernant le CNT qui doit remplacer l’Assemblée, Marcelin Guenguere prévient : « Tout autre organe qui va légiférer en lieu et place du Parlement n’est pas légal. Le CNT ne représente pas le peuple »
L’ex-député Guengere déplore un arrêt de la diplomatie parlementaire, car selon lui, les institutions comme la CEDEAO, l’UA ou le G5 récuseront d’office des députés nommés qui n’ont aucune représentativité. Ce qui ne peut que compliquer le plaidoyer autour de l’image fragilisée du Mali à travers le monde, car ces institutions ont besoin d’avoir des interlocuteurs crédibles.
L’ancien président de la commission santé estime qu’il faut aller vers un Accord politique. Il s’agira pour lui d’un arrangement où les députés reviennent mais sous certaines conditions. Ce qui permettra à ceux qui ont la connaissance des dossiers décisifs sur le Mali au niveau de l’Hémicycle d’apporter leur touche à l‘heure de la transition.
D’ores et déjà, l’ancien candidat à Koulouba en 2018, annonce qu’il sera de retour aux prochaines élections qui vont clore la fin de mission du triumvirat composé de N’Daw-Goita et Ouane.
Idrissa KEITA
Le Soft