Au cours d’une visite d’échanges du parti des Forces Alternatives pour le Renouveau et l’Emergence (FARE An Ka Wuli) le 21 mars 2019 au siège de l’association culturelle Ginna Dogon, sis à Banamkabougou à Bamako, le président de ladite association, Mamadou Togo, a déclaré que le Mali est atteint d’un cancer et que c’est ensemble que les Maliens pourrions et devrions le soigner.
A l’issue de cette rencontre qui a concerné plusieurs questions d’actualité, particulièrement celles relatives au processus de sortie de crise afin de donner une nouvelle direction à notre pays, le président de l’association Ginna Dogon, Mamadou Togo, a tenu à saluer l’esprit patriotique des responsables du parti FARE An Ka Wuli, surtout son président qui, selon lui, depuis un certain temps, essaye d’approcher l’ensemble des acteurs du pays autour de l’essentiel qui est le Mali. « Aujourd’hui on sait tous que le Mali va mal, le centre va mal, le sud va mal, et bientôt le Sahel ira mal », a-t-il ajouté.
Après avoir exprimé son inquiétude sur le niveau critique de la perte de confiance entre gouvernants et gouvernés, le président de l’association Ginna Dogon a souligné : « Il ne faut pas que la situation nous emporte. Nous devons garder notre calme et agir vite. Le Mali est atteint d’un cancer et c’est ensemble que nous devons le soigner. » Appréciant la démarche entreprise par le parti des Forces Alternatives pour le Renouveau et l’Emergence, le président de Ginna Dogon s’est spécialement adressé à Modibo Sidibé en ces termes : « Quand on n’aime pas son pays, on ne tente pas de le sauver, je veux dire par là que vous êtes un patriote et un homme d’État monsieur Modibo Sidibe. »
Toutefois, Mamadou Togo dit n’avoir pas compris l’inconscience de bon nombre de Maliens, malgré ces multiples menaces qui planent autour du pays. « Chaque jour que Dieu fait, on voit des comportements inédits, comme si ce qui se passe ne nous ne regardait pas. C’est extrêmement grave et il faut qu’on se réveille », a-t-il souligné.
Stopper le péril que risque le Mali !
Le président des FARE, Modibo Sidibé, pour sa part, a précisé que les concertations avec les organisations de la société civile, comme Ginna Dogon sont capitales pour stopper le péril que risque le Mali. « Depuis un certain temps, nous avons souhaité rencontrer un certain nombre d’acteurs de la société civile. Cela, compte tenue de la crise actuelle que nous connaissons, dont la gravité est connue de tous. Aujourd’hui (le jeudi 21 mars 2019), nous avons rencontré les responsables de l’association Ginna Dogon, justement pour échanger avec eux, car cette association était à la pointe dans les moments cruciaux de notre pays jusqu’au nord pour entamer des séances de dialogue avec nos frères. Donc, qui plus que ces mêmes personnes pourrait échanger avec nous et comprendre ce qui se passe dans le centre du pays ? », a-t-il souligné.
Parlant des différentes rencontres avec la société civile, Modibo Sidibé a précisé : « Nous avons tout d’abord rencontré IR-Ganda, puis Tapital Pulaaku et aujourd’hui, Ginna Dogon. Cela, parce que nous avons apprécié le contenu des échanges de ces trois mouvements visant à retrouver le tissu social fortement éprouvé. Il faut comprendre que ces associations sont à l’avant-garde de ce conflit et nous sommes venus à elles pour nous imprégner de la situation, mais aussi pour trouver ensemble des voies et moyens efficaces pour la sortie définitive de la crise. »
Il faut rappeler que le parti FARE, a déjà rencontré plusieurs autres formations politiques sur les mêmes questions.
Amadou Basso
Source : Zire-Hebdo