Au Mali, toute une panoplie de mesures est envisagée à différents niveaux pour atteindre et même dépasser le niveau des prévisions de l’année 2019. Pour ce faire, trois services de l’assiette seront mis à contribution. C’est notamment la direction générale des impôts, la direction générale des Douanes et la direction nationale des domaines.
La direction générale des impôts envisage l’institution d’un système sécurisé de facture normalisée, la relecture du Code des investissements, la fiscalisation du secteur informel et la maîtrise de l’assiette de la fiscalité foncière.
Au niveau des Douanes, l’on estime que les perspectives d’évolution du commerce international et des paramètres conjoncturels comme le cours du pétrole permettront de réaliser les objectifs de recettes en 2019. En plus, des éléments conjoncturels plus favorables qu’en 2018, la direction générale des Douanes compte beaucoup sur les dispositions internes et la restriction des exonérations.
La direction nationale des domaines table, quant à elle, sur la maîtrise de l’orpaillage traditionnel, la cessation de l’octroi d’exonérations aux promoteurs immobiliers sur le prix de cession des terrains urbains et ruraux du domaine de l’Etat…
La plupart de ces mesures n’existaient pas, a souligné le ministre de l’Economie et des Finances, Boubou Cissé, avant de juger le budget 2019 «sincère et réaliste». Il a espéré que ces mesures contribueront considérablement à l’atteinte des objectifs fixés en termes de mobilisation des recettes.
À propos de la baisse de certaines recettes, le ministre Cissé a soutenu qu’elle était liée notamment à la situation sécuritaire qui ne permet pas de fiscaliser les activités économiques sur toute l’étendue du territoire, particulièrement au Nord où les services de Douane sont quasiment absents.
Aussi, a-t-il été question, lors des débats sur les ressources du budget pour l’exercice 2019, de la situation des départements ministériels dont les crédits ont baissé. Une façon pour les finances de s’adapter à la situation qui prévaut au niveau desdits départements, a expliqué le ministre de l’Economie et des Finances qui a rassuré que le budget peut, au besoin, être ajusté au cours de l’année.
Mahamane Maïga
Lejecom