Trois Casques bleus de l’ONU au Mali en permission ont été tués vendredi soir par des bandits présumés sur une route menant de la capitale Bamako en Guinée voisine, a-t-on appris samedi de sources concordantes.
Il s’agit d’un “braquage”, a indiqué à l’AFP une source de sécurité malienne, précisant que les victimes appartenaient toutes au contingent guinéen, qui compte quelque 900 militaires, sur plus de 15.000 personnels en uniforme de la Mission de l’ONU au Mali (Minusma).
“Hier soir vers 22H00, des Casques Bleus de la Minusma qui partaient en permission à bord d’un véhicule de location ont été attaqués par des hommes armés non identifiés sur la route de Siby à 44 km au sud-ouest de Bamako”, a annoncé samedi la Minusma dans un communiqué.
“Trois d’entre eux ont été tués et un autre blessé. Un civil, qui conduisait le véhicule, a également été blessé”, selon la Minusma, qui s’est dite “choquée par le lâche assassinat de trois de ses Casques bleus”.
Selon un élu de Siby, il s’agit “d’un braquage qui a mal tourné”. “Ce sont des Casques bleus de l’ONU permissionnaires qui allaient en Guinée. Ils ont été braqués par des malfrats qui visiblement ont paniqué et ont tiré”, a indiqué cet élu sous le couvert d’anonymat, confirmant le bilan de trois morts.
La Minusma est la plus coûteuse en vies humaines des opérations actuelles de maintien de la paix de l’ONU, avec plus de 190 morts depuis son déploiement en 2013, dont près de 120 dans des actes hostiles, soit plus de la moitié des Casques bleus tués dans le monde depuis cinq ans.
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