Fort d’une importante capacité de mobilisation, l’imam Mahmoud Dicko, président du Haut Conseil islamique du Mali (HCIM), revendique son implication dans la sphère politique et ne cache pas son opposition frontale au gouvernement.
Jeune Afrique : Quel était le rôle initial du HCIM et le joue-t-il encore ?
Mahmoud Dicko : Le HCIM fait office d’interface entre les pouvoirs publics et la communauté musulmane. C’est son rôle et c’est ce que nous faisons. S’il y a un problème sociétal, c’est à nous d’alerter les autorités. Si ces dernières ont un message pour la population, elles se tournent vers nous pour le relayer.
Peut-on parler de la montée d’un islam politique au Mali ?
Que signifie islam politique ? Je ne connais qu’un islam. Lorsqu’un musulman s’intéresse à la vie de son pays, est-ce qu’il fait de sa religion une religion politique ? On peut parler de leaders religieux musulmans politiques, mais il n’y a pas d’islam politique.
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