Pour un sacrifice rituel et cruauté envers les animaux, un bœuf brûlé vif, le féticheur ‘’ soma Farabana Moustaphe’’ et ses acolytes, une bande de criminelle envers les animaux, ont été mis en prison. Leurs procès sont fixés au 30 juillet prochain.
La vidéo a fait le buzz sur la toile, sans pour au tant préciser la localité où la scène cruelle a eu lieu. En tout cas, ce qu’on peut retenir de cette vidéo postée sur facebook, c’est qu’il y a un taureau en captivité enseveli dans un tissu rouge qui a été brûlé vif publiquement par le ‘’Soma’’ (entendez, le charlatan) Moustapha Diallo dit ‘’Farabana Moustaphe’’ pour des fins de sacrifice. La scène est difficile à vivre quand on visionne la vidéo. Comment un être humain peut-il atteindre un tel niveau de barbarie ?
Cette atrocité odieuse digne de l’époque moyenâgeuse n’est pas tolérée au Mali par la Loi N°2012-014/ du 24 Février 2012 relative au bien-être animal. La dite loi en son article 1er vise à assurer la protection des animaux contre les mauvais traitements, les usages abusifs, l’abandon et les souffrances inutiles. Mieux cette même loi dans son chapitre IV portant sur les infractions et les pénalités prévoit en ses articles 14 et 15 des sanctions et des amendes.
Par ailleurs, la loi portant charte pastorale en République du Mali, est stricte sur la cruauté envers les animaux. Du coup, le délit de cruauté est prévu et puni par le droit pénal malien.
Ceci étant, la justice malienne doit vite agir sur ce cas de barbarie commis par la personne de ‘’Farabana Moustaphe’’ sur un bœuf qui a fait l’objet de sacrifice rituel. Aucun malien ne doit rester indifférent face à une telle abomination : l’immolation d’un bœuf vif.
À la limite, le juge pénal, doit tenir compte du choc psychologique que cette atrocité pourrait occasionner. En même temps, il devra voir la conscience sociale et avoir un raisonnement tendant à la répression de cette violence aveugle sur les animaux.
Chaque jour, un nombre infini de chats, chiens et autres animaux souffrent et meurent dans les mains des personnes supposées prendre soin d’eux et les protéger. Les violences physiques ou psychologiques, la négligence et la maltraitance sont une réalité quotidienne pour de nombreux animaux. Leur seul espoir est qu’une personne bienveillante agisse avant qu’il ne soit trop tard. Mais de là à immoler un bœuf vivant, en filmant la scène et la publier sur les réseaux sociaux, il y a un pas que le ‘’Soma’’ Moustapha Diallo dit ‘’Farabana Moustaphe’’ a franchi.
Le Soma et sa bande en prison
D’ailleurs, il reconnaît lui-même dans une autre vidéo postée qu’il est l’instigateur de cette scène cruel. Il précise que le bœuf en question est sacrifié pour aider un malien de la diaspora en France à se tirer d’affaire, à l’issu d’un procès que ce dernier aurait d’ailleurs gagné. Contrairement aux rumeurs sur la vidéo de cette scène cruelle donnant l’impression d’un sacrifice rituel pour le compte du président de la république, en difficulté ces derniers temps.
Fréquemment, la cruauté des personnes qui maltraitent des animaux ne connaît pas la barrière des espèces. Des psychologues et des criminologues démontrent que les agresseurs d’animaux ont tendance à répéter leurs crimes et commettent des actes similaires avec des membres de leur propre espèce. Ce phénomène est connu des services de polices et des travailleurs sociaux sous le nom du « lien ».
Déjà, le féticheur Moustapha Diallo et ses disciples ont été placés sous mandat de dépôt, le lundi dernier, par le procureur de Kati et le procès est fixé au 30 juillet prochain.
Cependant, pour la sécurité de tous, il est essentiel que la justice traitent sérieusement ce cas de cruauté envers un bœuf et s’assurent que les agresseurs soient dûment poursuivis et condamnés. Car, quelqu’un qui s’est habitué à considérer la vie de n’importe quelle créature vivante comme sans valeur, finit par penser qu’une vie humaine ne vaut rien.
Face à cet acte cruel, le SYNELPROV (Syndicat National des Éleveurs Laitiers et Producteurs d’animaux à Viande du Mali) a fait une lettre pour condamné avec indignation et amertume, l’image sur les réseaux du bovidé habillé d’un tissu rouge et immolé vivant dans une fosse contenant un énorme brasier.
En attendant la suite à donner à ce dossier, il est facile de se sentir désespéré lorsqu’on entend parler de personnes qui mutilent délibérément, torturent ou tuent des animaux. Mais tout comme la cruauté et la lâcheté sont les causes d’un tel comportement, le courage et la bonté de la justice sont nécessaires pour le combattre au Mali.
Nouveau Réveil