Au Mali, les interrogations se lèvent peu à peu sur l’incident survenu dans la région de Gao, vendredi 8 novembre dernier, au cours d’une foire hebdomadaire entre Ménaka et la frontière nigérienne.
Des tirs avaient été échangés, entre les rebelles touaregs du MNLA, d’un côté, et les forces malienne, française et onusienne de l’autre. Mais les versions divergeaient entre l’armée malienne et le MNLA. Aujourd’hui, les militaires français sortent du silence qu’ils s’étaient jusqu’ici imposés sur l’affaire.
Les rebelles touaregs du MNLA accusent l’armée malienne d’avoir attaqué la première et d’avoir ensuite exécuté sommairement trois prisonniers, ce que l’armée malienne dément, accusant les combattants du MNLA d’avoir d’abord ouvert le feu. Les casques bleus de la Minusma et les militaires français de la force Serval étaient sur place. Mais ils assurent qu’ils étaient dans le village à ce moment précis et non à la sortie, là où l’accrochage a débuté d’où une réserve dans un premier temps.
Accusations non fondées
Une réserve dont sort désormais le général Marc Foucault, qui commande la force Serval. Il balaie les accusations du MNLA : « Ces accusations ne sont pas fondées. Nous sommes actuellement en train de faire une enquête. Mais d’après les premiers éléments, il n’y a pas lieu de parler d’exécutions sommaires ».
A la question qui a tiré le premier, le chef de la force Serval « pense très clairement ce sont les forces armées maliennes qui ont été prises à partie ».
La mission des Nations unies au Mali, elle aussi, estime que les soldats maliens ont répliqué aux tirs des rebelles touaregs.