Après l’annonce de la vente de ses parts dans la société minière Wassoul’Or pour plus de 200 millions de dollars, l’homme d’affaires et opposant malien Aliou Boubacar Diallo, que l’on aurait pu imaginer prendre une retraite dorée, a insisté sur ses « nouveaux projets et (ses) nouveaux défis à relever pour le Mali ». De nouveaux projets qui pourraient inclure une relative implication politique, mais aussi et surtout une accélération de ses ambitieux projets dans le secteur de l’hydrogène naturel et des mines, que l’entrepreneur quinquagénaire ne semble pas prêt à abandonner.
Quel homme politique malien peut se targuer de signer des deals internationaux à hauteur de centaines de millions de dollars ? Qui a créé des milliers d’emplois ? Telles sont les questions qu’Aliou Boubacar Diallo semble poser aux apparatchiks au pouvoir à l’heure où il cède pour 200 millions de dollars ses parts dans Wassoul’Or. Et l’homme de Kayes de démontrer par les actes qu’il a lui l’expérience concrète des affaires et de la réussite.
Un contraste saisissant entre l’entrepreneur, parti de rien, et qui a bâti un empire protéiforme, et les parasites habituels du monde politique qui pillent le pays depuis des décennies. Sans compter sur les milliers de familles que les projets industriels initiés par Aliou Boubacar Diallo font vivre. C’est justement les recettes de son succès entrepreneurial que l’homme d’affaires souhaite appliquer dans la gestion des affaires publiques maliennes pour sortir de la crise mortifère dans laquelle se trouve le pays.
La vente de Wassoul’Or est donc un énième pavé dans le marigot politicien lancé par Aliou Boubacar Diallo pour mieux mettre en parallèle les échecs répétés des gouvernants qui se sont succédé au pouvoir depuis trente ans, à ses succès… et indirectement montrer que si la majorité des politiciens maliens se servent de la politique pour vivre (avec les tentations de corruption que l’on connaît), lui est bien décidé à servir son pays sans besoin de puiser dans les caisses de l’État.
Mais les ambitions politiques d’Aliou Boubacar Diallo n’expliquent pas à elles-seules son désengagement de Wassoul’Or. On peut même affirmer que cela est loin d’en être l’explication. En réalité, la vente de sa mine d’or doit permettre à l’homme d’affaires de se concentrer sur le secteur de l’hydrogène naturel, où son entreprise, Petroma Inc, pourrait à terme devenir l’un des pionniers mondiaux grâce aux découvertes faites dans le bassin de Bourakébougou.
Les ressources maliennes de cette source d’énergie renouvelable et non polluante seraient considérables à en croire les études récentes publiées par une équipe française de géologues. Et Aliou Boubacar Diallo se trouverait en pole position pour devenir le premier exploitant mondial de ce que les professionnels du secteur qualifient d’or blanc. Après plusieurs années de phases de test, Petroma Inc ambitionne désormais d’industrialiser ses process de production.
Une accélération des activités de Petroma qui ne reposera pourtant pas sur la vente des actions de Wassoul’Or mais plutôt, et sans doute, sur des partenariats d’envergure avec des géants du secteur pétrolier et du monde de l’énergie. Aliou Diallo est donc parti pour de nouvelles aventures qui devraient, elles aussi, réussir à faire rêver les Maliens d’un avenir meilleur.
Source: newsly.fr