Après la rencontre dimanche entre la junte et le Mouvement du 5 juin, qui a contribué à la chute du président IBK, les militaires ont entamé lundi une série de rencontres avec le reste de la classe politique malienne sur les contours de la transition. Plusieurs formations politiques ont déjà rendu publique leur vision.
Moussa Mara du Parti Yéléma et ancien Premier ministre du président malien renversé Ibrahim Boubacar Keïta propose une transition dirigée par les militaires et la société civile. Il ajoute : les politiques attendront les élections.
Un autre ancien Premier ministre, Soumeylou Boubeye Maïga, a planché sur la question. Son parti, l’Alliance pour la solidarité au Mali (ASMA), préconise une autre architecture : comme d’autres, il estime qu’à la tête de la transition, il faut un président civil et un vice-président militaire et membre de la junte malienne. Pour diriger le gouvernement qui doit conduire aux élections, il propose également un civil.
Le débat gagne d’autres formations politiques. Le Parti pour la renaissance nationale (Paréna) par exemple, veut une transition de douze à quinze mois. Le numéro deux du parti, Djiguiba Kéita, dit PPR, précise : le président doit être un civil ou un militaire à la retraite.
L’ancien parti au pouvoir, le Rassemblement pour le Mali, n’a pas encore rendu officielles ses propositions, mais en interne, certains ne penchent pas pour une transition trop longue.
Enfin, le parti Adéma propose lui une transition de douze mois. Il insiste sur les missions à assigner aux femmes et aux hommes qui doivent conduire le Mali aux élections.
RFI