Le Rassemblement du peuple de Guinée (RPG) et des partis de soutien au président Alpha Condé ont annoncé, dans un communiqué conjoint lu lundi soir à la télévision nationale, sa candidature à l’élection présidentielle du 18 octobre prochain.« Nous avons l’immense privilège et le bonheur d’informer la population guinéenne que celui-ci a accédé à notre demande.
Le président Alpha Condé sera bien notre candidat à l’élection présidentielle du 18 octobre 2020 », indique le communiqué lu par le directeur-général de la RTG. Sollicité par son parti et ses alliés lors de leur convention tenue début août, Alpha Condé avait dit « prendre acte » et demandé à ses souteneurs de lui proposer un programme centré sur les jeunes, les femmes et les plus démunis. « Si vous voulez que j’accepte votre proposition, il faut que vous vous engagiez à ce que le RPG redevienne ce qu’il était, un parti qui n’oublie personne », avait-il déclaré aux délégués de sa formation. Les partis de la mouvance présidentielle ont ainsi soumis au président une « proposition de pacte » pour l’application de ce programme, informe la note.
La vague de contestation initiée, depuis l’année dernière, par le Front national pour la défense de la Constitution (FNDC) n’aura donc pas suffi pour dissuader Alpha Condé, 82 ans, à briguer un troisième mandat.
Et ce, malgré les centaines de personnes tuées par balles lors des manifestations du FNDC. Elu pour la première fois en 2010 et réélu en 2015, Alpha Condé a toujours manifesté son rejet contre la limitation des mandats qu’il juge injuste.
La Constitution guinéenne, à l’instar de plusieurs autres de la sous-région limite en effet à deux le nombre de mandats successifs que peux exercer un président à la tête d’un Etat. Mais depuis le référendum controversé de mars dernier, les soutiens du président octogénaire estime que cette modification de la loi fondamentale a permis au chef de l’Etat guinéen de ramener les compteurs à zéro. Une interprétation que fait sienne Alpha Condé en répondant favorable à la demande de ses partisans.
APA