L’heure du rétablissement de la justice sociale au Mali semble sonner et le peuple n’a plus d’yeux que pour Mahmoud, précédé d’une solide réputation de défenseur des pauvres, et guidé par le souci de ne point marcher sur des cadavres pour avoir gains de cause.
Quiproquo ou manque de coordination dans la communication au sein du M5-RFP ? Lors de la marche du 19 juin dernier, le discours de Cheick Oumar Sissoko porte-parole de ce grand mouvement se faisait le chantre du déplacement de l’ensemble des manifestants à Koulouba pour remettre au président de la République la demande de démission.
Une option écartée par l’influent imam Mahmoud Dicko qui ne voulait exposer les manifestants à la répression des forces de l’ordre. Une sagesse avérée payante, puisque Cheich Oumar Sissoko accompagné d’Issa Kaou Djim coordinateur de la CMAS et de Clément Dembélé ont dû seule affronté les grenades lacrymogènes, avant de retirer sans effusion de sang.
Que faut-il retenir ? La foule très agitée et déterminée était prête à en découdre, n’eût été l’intervention de Mahmoud Dicko, qui a invité les uns et les autres à rentrer tranquillement chez eux. Ces derniers se sont abstenus de passer outre. Un bain de sang évité de justesse.
On peut facilement en déduire dans les intentions de l’Imam hostile à tout schéma consistant à marcher sur des cadavres pour avoir gain de cause. Son souci constant vise plutôt à injecter une forte dose de morale, certes religieuse, et de responsabilité en politique où la fin justifie souvent les moyens. L’histoire mettra à son actif son investissement personnel en vue de faire économie de la violence.
Que cherche-t-il ? Dans ses propos, certes il demande la démission d’IBK, sachez en mettant la barre très haut, l’imam veut amener le président de la République à écouter son peuple empêtré dans des difficultés de toutes sortes. Le pays entier souffre de sa gestion du pouvoir et il est grand temps que cette situation change, s’il tient à converser son fauteuil, des têtes doivent tomber forcement. Les deux sorties, celle du 05 et du 19 juin sont la preuve irréfutable que le peuple a soif de changement, IBK n’a plus le choix, il faut redresser la barre avant qu’il ne soit trop tard et l’imam le sait.
Avec les concertations en cours, tout porte à croire que la recherche d’un compromis va définir les prochaines étapes de cette lutte. Déjà, hier mardi des rencontres entre le M5-RFP et l’imam se dessinent comme étant une bougie pour éclairer les tenants et les aboutissants d’une possible négociation qui verra jour très prochainement. Ce document fera l’objet de communication aujourd’hui nous a confirmé une source au sein de la CMAS. Dans un mouvement aussi hétérogène comme le M5-RFP, le leadership de l’imam Dicko s’avère indispensable pour mener à bien ce combat.
L’heure du rétablissement de la justice sociale au Mali semble sonner et le peuple n’a plus d’yeux que pour Mahmoud précédé d’une solide réputation de défenseur des pauvres.
Ousmane Mariko
Source: Journal L’Informateur-Mali