L’Afrique du Sahel écrit une nouvelle page de son histoire. Avec la création de la Confédération des États du Sahel (AES), un vent d’espoir souffle sur une région souvent définie par ses défis sécuritaires et économiques. Ce projet, porté par une vision commune et une volonté inébranlable des dirigeants du Mali, du Burkina Faso et du Niger, est bien plus qu’un pacte politique : c’est un engagement à bâtir une souveraineté durable et un avenir prometteur pour leurs populations.
Une Confédération pour unifier les aspirations
Bamada.net-Signé en juillet 2024, le traité fondateur de l’AES marque une rupture avec un passé marqué par des interventions extérieures inefficaces et parfois néfastes. En articulant son action autour de la diplomatie, de la défense et du développement, la Confédération pose les bases d’une coopération inédite. Il ne s’agit plus simplement de partager des frontières, mais de partager des ambitions. De Niamey à Bamako, en passant par Ouagadougou, une aspiration commune à la souveraineté et à l’autosuffisance émerge.
La validation des spécifications techniques des nouveaux documents de voyage et d’identité harmonisés, lors de la rencontre ministérielle à Bamako, témoigne de cette détermination. Ce n’est pas qu’un acte administratif ; c’est un symbole puissant de l’intégration régionale et de la volonté d’ériger l’AES en modèle de coopération africaine.
Une souveraineté réaffirmée
Dans un contexte mondial où les ingérences continuent de fragiliser des États, l’AES se positionne comme un rempart contre la dépendance. Les nouveaux passeports biométriques, les cartes nationales d’identité et les politiques de libre circulation sont des outils pour consolider cette souveraineté. Ils incarnent aussi une modernité africaine qui répond aux besoins de sécurité tout en affirmant une identité régionale forte.
Cependant, ce projet ambitieux ne se réalisera pas sans défis. Les infrastructures doivent suivre, les populations doivent adhérer, et les mécanismes de coopération doivent rester solides face aux aléas politiques et économiques. Le succès de l’AES dépendra aussi de la capacité des trois pays à maintenir une unité d’action et à résoudre ensemble les crises qui surviendront inévitablement.
Un modèle pour le continent
Au-delà du Sahel, la Confédération des États du Sahel peut devenir une source d’inspiration pour d’autres régions africaines. À l’heure où l’intégration continentale est souvent freinée par des intérêts divergents, l’AES montre qu’une vision partagée et une solidarité active peuvent aboutir à des résultats concrets. Les progrès réalisés en seulement quelques mois démontrent que l’Afrique peut prendre son destin en main, sans attendre l’assentiment ou l’assistance des puissances extérieures.
Pour une Afrique des possibles
L’AES ne peut pas seulement se contenter d’être un projet politique. Elle doit être le moteur d’une transformation sociale et économique qui profite directement aux populations. C’est un défi immense, mais aussi une opportunité unique. Les générations futures doivent pouvoir regarder cette période comme celle où leurs dirigeants ont eu le courage d’agir.
À nous, citoyens, journalistes, intellectuels et acteurs de la société civile, de soutenir cette dynamique. En amplifiant les voix de ceux qui travaillent à bâtir cette souveraineté, en questionnant les décisions pour qu’elles soient toujours orientées vers le bien commun, et en rêvant d’une Afrique forte, prospère et unie.
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Le Sahel, souvent présenté comme une terre de crises, est en train de devenir un laboratoire d’innovation politique et un symbole d’espoir pour tout un continent. L’AES n’est pas une utopie : c’est une réalité en construction, portée par des peuples déterminés à choisir leur propre avenir.
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BEH COULIBALY
Source: Bamada.net