Lors du récent sommet des Chefs d’État et de gouvernement tenu à Abuja, au Nigeria, Bassirou Diomaye Faye a été désigné pour assumer un rôle crucial : celui de médiateur entre la Communauté Économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) et l’Alliance des États du Sahel (AES), qui a annoncé son intention de quitter l’organisation régionale.
Une Mission Délicate pour le Président Sénégalais
Bamada.net-Dans une interview vidéo relayée sur les réseaux sociaux, le président sénégalais s’est exprimé sur la complexité de la tâche qui lui a été confiée. Reconnaissant les défis actuels de la CEDEAO, il a souligné : « Une organisation qui est bâtie avec des objectifs d’intégration, économiques et commerciaux, et quand on constate que des pays cherchent à quitter, il est impossible de parler de renforcement, elle faiblit. » Il a précisé que son mandat a coïncidé avec l’annonce de retrait des pays membres de l’AES, dont le préavis s’achèvera en janvier.
Les Objectifs de la Médiation
Le président sénégalais a mis en avant la nécessité de créer un terrain propice au dialogue entre la CEDEAO et l’AES. Il a exprimé son absence lors de la prise des sanctions ayant exacerbé les tensions entre les deux entités, ce qui, selon lui, facilite les discussions avec les chefs d’État de l’AES. « De ce fait, les chefs d’État de l’AES ont la facilité de dialoguer avec moi. C’est un atout qu’il faut mettre au service. »
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Faisant état de ses efforts antérieurs pour renforcer les relations avec les pays voisins, il a ajouté : « Je n’ai pas attendu d’être à la CEDEAO pour entreprendre des visites de fraternité afin de raffermir nos relations avec nos voisins avec lesquels nous partageons des frontières, et j’en ai profité pour donner mon point de vue sur leur projet de mise en place d’une confédération. Je respecte leur souveraineté et leur choix. »
Un Appel au Dialogue et à la Coopération
Bamada.net- Évoquant les difficultés inhérentes aux conflits, il a insisté sur l’importance du dialogue : « Il n’y a pas de possibilités de dialogue. Il est impossible qu’il n’y ait pas de dialogue entre les États de la CEDEAO et ceux de l’AES. » Même si l’AES persiste dans sa décision de quitter la CEDEAO, il a affirmé la nécessité d’une discussion approfondie sur les raisons de leur départ, les modalités de celui-ci, ainsi que sur les pertes potentielles. Plus important encore, il a souligné l’importance de créer un cadre de coopération bilatérale entre la CEDEAO et l’AES pour aborder des défis communs tels que la lutte contre le terrorisme et le trafic illicite.
Une Approche Humbles et Coopérative
En conclusion, Bassirou Diomaye Faye a exprimé une approche humble et collaborative pour cette mission. « Il ne se fait pas d’illusions » quant à la difficulté de la tâche, mais il s’engage à discuter, dialoguer et travailler pour réconcilier les conditions tout en respectant les décisions souveraines de l’AES. Il a également mentionné qu’il a été mandaté au même titre que Faure Gnassingbé et qu’ils prévoient de se rencontrer dans les jours à venir pour discuter des prochaines étapes de leurs visites diplomatiques.
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Cette mission de médiation, bien que complexe, pourrait ouvrir la voie à une nouvelle ère de coopération et de dialogue entre la CEDEAO et l’AES, malgré les tensions actuelles.
Ladji Djiga Sidibé
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Source: Bamada.net