A Madagascar, le Premier ministre Christian Ntsay répond aux contestations syndicales. Depuis près de trois mois, de nombreux fonctionnaires sont en grève. C’est le cas notamment des enseignants, des employés du ministère des Postes ou encore des douaniers. Mardi après-midi 17 juillet, dans un long communiqué publié sur sa page Facebook, le chef du gouvernement appelle au dialogue, et ce en vue d’aller dans le calme vers l’élection présidentielle le 7 novembre.
« Une priorité absolue », c’est ainsi que Christian Ntsay qualifie la résolution des revendications syndicales. C’est d’abord aux enseignants des établissements publics en grève depuis près de trois mois que le chef du gouvernement s’est adressé.
Avec les 40 millions d’euros débloqués pour répondre à leurs requêtes, c’est « un effort considérable qui a été consenti », indique la primature. Le Premier ministre liste point par point les propositions de son gouvernement aux enseignants. Parmi elles, l’attribution d’une indemnité spéciale de 25 000 ariary par mois, environ 6 euros, à partir d’octobre. Les professeurs réclament 100 000 ariary, soit 25 euros. Une somme qui ne sera accordée qu’en 2020.
Contactés, les syndicats des enseignants disent refuser les propositions du gouvernement. Ces derniers estiment être les fonctionnaires les moins bien rémunérés. « Nous voulons cette indemnité spéciale de 100 000 ariary à la fin du mois », rétorque Louise Gabrielle Rabia, membre du syndicat des enseignants de Madagascar SEMPAMA Nosy.
Se voulant consensuel, le Premier ministre dit « comprendre » les revendications des différents syndicats. « Les efforts d’apaisement doivent aussi être déployés par les membres du gouvernement » conclut-il.
RFI