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Lutte contre les MGF et le mariage forcés: le FAFE au chevet des femmes de Dioila

Le jeudi dernier, les autorités traditionnelles et administratives ont procédé au lancement du projet de renforcement des capacités des groupements de femmes, de jeunes et des autorités locales de Dioïla. Un programme financé par le fonds d’appui à l’autonomisation des femmes et l’épanouissement des enfants (FAFE) qui a pour objectif principal de lutter contre les mutilations génitales féminines.

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La cérémonie de lancement était présidée par M. Hamma MAIGA, 1er Adjoint du préfet du cercle, en présence de Mme SOW, conseillère technique du ministère de la Promotion de la femme, de l’enfant et de la famille ; de Mme Joséphine TRAORE, présidente de l’association malienne pour le bien-être de la femme ; de l’enfant AMBEFE et de Mme KANTE Fatoumata DIANKOUMBA, Directrice du FAFE et M. Yacouba MARIKO, maire de la commune urbaine de Kaladougou.
Piloté par l’antenne AMBEFE du cercle de Dioïla, le projet de renforcement des capacités des femmes, des jeunes et des autorités locales du cercle de Dioïla est financé en grande partie par le FAFE d’un montant de 3 000 000 de FCFA, à travers son guichet II, qui est consacré à l’autonomisation de la femme. Ledit projet couvre toutes les communes du cercle de Dioïla pour une durée de 10 mois.
Dans son discours de bienvenue, M. le maire de la commune urbaine de Kaladougou a garanti l’adhésion des conseillers municipaux et celle des populations du cercle de Dioïla et a appelé chacun à faire de ce programme le sien pour le bien-être des femmes et des enfants de la localité. « Ce projet s’inscrit en ligne droite avec les préoccupations des autorités du cercle de Dioïla. Vous conviendrez avec moi que le présent projet qui a pour objectif de promouvoir les droits des femmes, des enfants et de la famille en vue de réduire ces pratiques nuisibles, revêt d’une importance capitale pour les populations du cercle de Dioïla. L’ONG AMBEFE ne s’est donc pas trompée de cible, car les mutilations génitales, le mariage précoce et la déperdition scolaire des filles constituent un réel problème et une violation flagrante des droits humains. Soyez fortement remercié pour votre choix pour la commune rurale de Kaladougou », a-t-il dit.
Mme TRAORE a, pour sa part, remercié le FAFE pour le financement de ce programme qui, selon elle, est capital dans une localité comme Dioïla. Elle a ensuite expliqué les objectifs spécifiques de ce programme.
« Par ce projet, nous voulons améliorer les connaissances des membres des groupements de femmes et de jeunes, des décideurs et les populations du cercle de Dioïla sur les conséquences des MGF, du mariage précoce, la perdition scolaire et leur interrelation avec les droits humains ; faire adhérer 60 % des décideurs et leaders au projet à l’aide des actions de plaidoyer », a-t-elle dit. Elle promet aussi de former 30 acteurs sur les relations entre les MGF, le mariage précoce ou forcé, la perdition scolaire et les droits humains. Aussi, poursuit-elle, la sensibilisation de 90 % des populations en vue d’un changement de comportement dans le cercle de Dioïla sera une des principales activités de ce programme.
Signalons que la mise en œuvre de ce projet sera essentiellement assurée par l’antenne locale de Dioïla qui est constituée d’un superviseur et de deux animateurs. Cette équipe sera appuyée par des agents de la santé, de l’éducation et des élus locaux.
Mme KANTE du FAFE a quant à elle félicité l’ONG AMBEFE pour son professionnalisme et la clarté dans l’élaboration de leur projet. Elle a saisi de cette tribune pour expliquer les objectifs du FAFE aux femmes du cercle de Dioïla et les invitées à initier des projets concrets pour bénéficier d’un financement dudit fonds.
« Le FAFE crée par la loi N° 2012 du 23 janvier 2012, sous la haute impulsion du président de la république, a été lancé le 10 septembre par le 1er ministre à Koulouba, constituant ainsi l’aboutissement de la volonté politique des plus hautes autorités en faveur de l’autonomisation économique de la femme et l’épanouissement de l’enfant », a-t-elle dit.
M. Hamma MAIGA a lancé le projet de renforcement des capacités des groupements des femmes, des jeunes et des autorités locales de Dioïla, en réitérant la disponibilité des autorités administratives du cercle pour mener à bon le projet qu’il a qualifié de vital pour le bien-être de la femme et de la petite fille.

Par Christelle KONE

 

Source: info-matin

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