Pour faire face à la menace des criquets pèlerins et autres prédateurs des plantes, les ministres en charge de l’agriculture de : l’Algérie, le Burkina Faso, la Libye, le Mali, le Maroc, la Mauritanie, le Niger, le Sénégal, le Tchad et la Tunisie sont en assemblée depuis le mercredi 26 octobre 2016 à Alger. Objectif : éclairer les partenaires du secteur agricole sur la menace d’une résurgence acridienne tout en permettant de dégager une stratégie commune des mesures préventive.
Au Mali l’agriculture constitue u moteur clé dans la croissance économique. Cependant les criquets pèlerins représentent une menace réelle pour notre campagne agricole et les autres pays de la région. D’où l’importance pour notre pays de prendre part à cette rencontre de haut niveau. Surtout que notre pays fait face, ces derniers moments à une résurgence des sautériaux et autres prédateurs de plantes.
La lutte préventive demeure la seule stratégie adoptée et reconnue par la communauté internationale, dans le cadre d’une approche interrégionale pour un fléau qui dépasse des frontières. En effet, la maîtrise de la dernière invasion de 2003/2005 qui a affecté 13 millions d’hectares à nécessiter la mobilisation de 13 millions de litres de pesticides chimiques pour un montant de 342 milliards de FCFA. Ces factures ont été supportées par les pays concernés et par la communauté internationale.
Procédant à l’ouverture des travaux, le ministre algérien de l’agriculture, Chelghoum Abdesslem, n’est pas allé par quatre chemins en évoquant l’importance de cette rencontre urgente pour nos pays en vue de dégager une méthode commune de lutte antiacridiens. A l’en croire, il y va de la survie de l’agriculture des pays concernés.
Quant à son homologue malien, Kassoum Dénon, il soulignera que cette rencontre vient consolider la rencontre de Bamako qui a permis la mise en œuvre d’une stratégie de lutte préventive durable. Pour lui, l’étape d’Alger favorisera l’engagement des pays sur des actions devant conforter la durabilité de la lutte préventive.
En présentant la situation de notre pays devant ses homologues, Kassoum Dénon indiquera que certaines zones du Mali sont confrontées à une présence massive de sautériaux notamment à Nara, Nioro, Diéma ainsi qu’une partie du plateau dogon. Aux dires du ministre malien de l’agriculture, la situation demeure sous contrôle grâce au traitement des zones concernées.
Sidiki Adama Dembélé, Stagiaire
source: Le Républicain