L’ex sous-préfet de Nossombougou M Souleymane Coulibaly a vendu illégalement de parcelles de 102, 80 ha en complicité du préfet de Kolokani à l’époque des faits.
Les populations de Nossombougou sont sur le pied de guerre. Et pour cause les autorités n’ont pas accordé leurs violons sur l’épineuse question de l’attribution de parcelle sur le site historique du Kwodialanda. Les populations n’arrivent plus à calmer leur colère.
Situé dans la commune rurale de Nossombougou, cercle de Kolokani, le Kwodialanda est un site historique où les populations du Bélédougou auraient fait une «résistance héroïque à l’occupation et à l’oppression coloniales» le 7 mars 1915. Les populations du Bélédougou veillent jalousement à la conservation de ce site, témoin de la résistance salutaire de leurs ancêtres. Selon des sources bien introduites, des autorités administratives notamment le préfet et sous-préfet de Nossombougou auraient attribué illégalement de parcelles de 102 ha et de 80 ha de superficie respectivement aux «sieurs Cheickné Wélé Diallo, à Boubacar Haïdara et d’autres attributions à certaines églises, tous domiciliés à Bamako». Ces faits datent de 2007 à 2009. Coup de tonnerre foudroyant les populations du Bélédougou! A en croire le Révérend Thaddée Diarra, ce litige serait né d’une conduite inappropriée du Préfet de Nossombougou. Une Commission de Règlement du Litige Foncier de Kwodialanda a été mise en place afin de trouver une solution pacifique à cette situation. «Apaisez la population, restez derrière la loi, ce litige va se régler vous aurez satisfaction», voilà en ces termes que les autorités de la république font patienter les paisibles concitoyens à l’époque des faits, à travers le Ministre de l’Administration Territoriale, le Ministre des Domaines et des affaires foncières, le Ministre de la Culture, le Gouverneur de la Région de Koulikoro et le préfet de Kolokani, ne cessent de leur amadouer. « Depuis, nous avons travaillé dans le sens de l’apaisement en croyant profondément que les autorités veulent et soutiennent un règlement pacifique du litige. Malheureusement, nous découvrons le long des années, qu’elles manquent cruellement de sincérité et de sérénité. Ce faisant, elles continuent d’entretenir une situation qui au jour le jour constitue une réelle menace pour la paix et la cohésion sociale. Les populations du Bélédougou sont au bout de leur patience et réclament leurs terres. Car, les résultats des divers échanges avec les responsables administratifs n’ont pas comblé les attentes des populations», a laissé entendre le Révérend Thaddée Diarra dans une note d’éclaircissement sur l’affaire. Le département de la culture, dit-il, a timidement engagé des actions à même de contribuer à un dénouement heureux de tout cela. Et de souligner par la correspondance N° 0351/MC-SG du 11 mars 2010, le ministre d’alors a instruit au Gouverneur de la Région de Koulikoro de procéder à la délimitation et au bornage du Site historique champ de bataille de Kwodialanda. «En mai 2015, le Tribunal Administratif de Bamako a déclaré irrecevable notre recours tendant à l’annulation de 20 concessions rurales n°001 à 20/P.CKN-DOM DU 17 du 17/09/2009 du préfet du cercle de Kolokani et a rejeté notre tierce opposition comme mal fondée au motif que ni la superficie, ni les limites du Site historique du champ de bataille de Kwodialanda ne sont officiellement précises», a souligné le Révérend Thaddée Diarra. Selon des sources proches du dossier, en janvier 2011, le gouverneur de la région de Koulikoro a conduit une mission sur terrain accompagné du préfet de Kolokani avec des services techniques tels que la Direction Régionale de l’Urbanisme, la Direction Régionale des Domaines et l’Institut Géographique du Mali. Le but de la mission était en principe la délimitation et le bornage du site historique du Kwodialanda. A en croire notre source, l’actuel ministre de la culture aurait écrit au gouverneur de la Région de Koulikoro pour la délimitation et le bornage du site. Face à cette situation de surdité, les populations du Bélédougou n’entendent ménager aucun effort afin d’y trouver un dénouement heureux. « Pas de découragement. Nous restons mobilisés, toujours mobilisés, la vérité est de notre côté, elle finit toujours par triompher. L’objectif visé est de perpétuer la mémoire des vaillants fils bamanans, Peulhs, Kakôlôs, Markas du Bélédougou et du Messékèlè tombés sur le champ d’honneur au Kwodialanda», a martelé le Révérend Diarra.
Notre source précise que le dossier du classement de ce site dans le patrimoine culturel est en cours depuis octobre 2010 sans aboutissement jusque-là.
La Commission de Règlement du Litige Foncier de Kwodialanda, mise en place pour un règlement pacifique et légal dudit litige, est à la limite de ses efforts auprès des autorités concernées. Rappelons que cette commission joue l’interface entre les populations et les autorités pour éviter une situation de révolte. Cette situation demeure ainsi risque de tourner aux pires entre les bénéficiaires concernés de ces attributions illégales et les populations du Bélédougou qui n’entendent reculer devant rien, si les autorités de la république ne prennent pas leurs responsabilités pour un dénouement heureux.
Les départements impliqués dans la résolution de ce litige sont plus que jamais interpellés pour prendre leur responsabilité. « Mieux vaut taper le fer à chaud », dit-on.
(A suivre……………)
Source: Le Forum