Suite à la démolition des constructions devant servir de siège pour leur structure, les responsables de l’ONG CSPEEDA (Centre Sahélien de prestation d’Etude d’Ecodéveloppement et de Démocratie Appliquée) étaient face à la presse, le samedi 5 octobre 2019. C’était au sein de leur Organisation, ils ont dénoncé une injustice et demandé au ministre de la justice, Garde des Sceaux de s’impliquer pour qu’ils soient mis dans leur droit.
C’est une décision en révision de la section administrative de la Cour Suprême qui est au centre de la tension qui prévaut sur ce site. Selon le coordinateur de l’ONG CSPEEDA Anthioumane Baradji, Ingénieur Agronome, l’injustice est flagrante. “Nous avons été victime d’une injustice qui ne dit pas son nom. Nous demandons au ministre de la Justice et des Droits de l’Homme, Garde des Sceaux, Me Malick Coulibaly de s’impliquer pour que nous soyons mis dans nos droits“, a déclaré le coordonnateur avant d’accuser certains magistrats de la Cour Suprême de tentatives de corruption.
Aux dires de M. Baradji, la parcelle litigeuse a été doublement attribuée par la Mairie de la Commune IV du District de Bamako. A travers la décision n° 007/MCIV du 08 juin 2007, elle a attribué la parcelle U 10 à Aminata Samaké. Confusion, elle a encore établi sur la même parcelle, la décision n°014/MCIV du 05 Septembre 2007.
Selon le Coordonnateur, l’ONG CSPEEDA a été créée en 2002 et a son siège national à Nara. De cette date à nos jours, elle a grandi. “On est en location. C’est dans cette perspective d’autonomie qu’on a voulu acheter une parcelle à Djicoroni-Djénékabougou, il y a de cela 5 à 6 ans. On a acheté le terrain à travers Yacouba Mariko à partir d’un acte notarial, qui avait bénéficié la parcelle d’Aminata Samaké qui était la femme du Directeur Régional des Domaines de Bamako. Quand on a commencé à construire, quelqu’un est venu nous dire que le terrain ne nous appartient pas“, a-t-il précisé. Et d’ajouter avec précisions de taille : “Des documents ont été truqués. Au niveau du Tribunal Administratif, le jugement ne nous a pas été favorable. Au niveau de la Cour Suprême, on a été mis dans nos droits. Ils nous ont ordonné à continuer avec la construction. Lorsqu’on était en train de construire, il y a eu une nouvelle décision 0014 où ils ont mis le nom d’une autre personne, Yaya Sow. Selon les informations, Yaya Sow est l’entrepreneur des barons du RPM. C’est après avoir construit la maison de l’ancien Maire de la Commune IV, Issa Guindo, que ce dernier a récompensé M. Sow avec cette parcelle, mais avec des faux documents“, a laissé entendre M. Baradji.
Odeur de corruption
Suivant ses explications, M. Sow a attaqué la décision de la Cour Suprême pour une révision. A la surprise générale, la Cour Suprême a rétracté la décision rendue à leur faveur. Aux dires de M. Baradji, il a épuisé toutes les voies légales. “A un moment donné, notre avocate nous a informé que des magistrats de la Cour Suprême demandent cinq millions pour nous restituer notre parcelle. Nous avons des preuves concrètes et nous sommes prêtes à aller remettre ces preuves au ministre de la justice et à qui de droit. Je pense qu’on a été victime d’une injustice. Les maliens se sont battus pour la démocratie, et non l’injustice. Notre structure n’emploie que des jeunes. Je représente un groupe social d’individus qui ont mis leurs intelligences et leurs moyens ensemble pour créer cette structure. Elle fonctionne et sert les communautés rurales du Mali. Nous avons fait un investissement d’une trentaine de millions de FCFA, on ne réclame que nos droits“, a-t-il indique le coordonnateur de l’ONG CSPEEDA, Anthioumane Baradji.
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