Les milices tripolitaines ont ainsi repris le contrôle d’une caserne stratégique située au sud de la capitale, sur la route venant vers l’aéroport de Tripoli, détruit en 2014 par des violences similaires, ont rapporté ces journalistes.
Elles ont repris également plusieurs positions dans d’autres quartiers au sud de la capitale, après le retrait de groupes rivaux plusieurs kilomètres plus au sud, selon la même source.
Une milice de Misrata, Brigade d’Al-Soumoud, a indiqué sur sa page Facebook avoir abandonné ses positions faute de munitions, sans autre précision.
Le ministère de l’Intérieur a indiqué de son côté avoir commencé à déblayer les routes fermées par les milices qui y ont érigé des conteneurs ou des monticules de terre pour bloquer l’avancée de leur rivaux ou se protéger des tirs, sans toutefois annoncer clairement l’arrêt des combats.
Le ministère a appelé les habitants des quartiers touchés par les combats, à être vigilants à leur retour chez eux et à signaler tout corps suspect.
Dans un communiqué, l’Office de l’aviation civile a annoncé en début de soirée la réouverture à partir de mercredi de l’aéroport de Mitiga, le seul opérationnel situé à l’est de la capitale.
Les vols ont été suspendus à plusieurs reprises dans cet aéroport depuis le début des combats le 27 août.
Les affrontements à Tripoli et dans sa région ont fait au moins 115 morts et près de 400 blessés. Ils ont contraint plus de 25.000 personnes de quitter leurs maisons, selon le gouvernement d’union nationale (GNA), reconnu par la communauté internationale.
Depuis la chute de régime de Mouammar Kadhafi en 2011, des dizaines de milices se livrent à des combats acharnés pour contrôler la capitale, les institutions et les richesses du pays plongé dans le chaos.
Le GNA est régulièrement critiqué pour être devenu l’otage de ces milices.
Intervenant par visioconférence en marge de l’Assemblée générale de l’ONU, le chef de la mission de l’ONU en Libye (Manul) Ghassan Salamé a estimé lundi soir “nécessaire de libérer le gouvernement de l’emprise des groupes armés”.
Il a en outre réclamé des sanctions contre ceux qui “violent le droit international humanitaire”.
“Nous réunissons des preuves et nous préparons des listes pour les présenter au Conseil de sécurité de l’ONU”, a-t-il dit, selon la Manul.