Dans une déclaration publiée le 24 juin 2022, les femmes de la société civile sénégalaise se sont prononcées sur la situation au Mali. Cela, après une rencontre avec le Consortium des femmes leaders du Mali (CFLM). Dans cette déclaration, les femmes leaders de la société civile sénégalaise interpellent les chefs d’État et de gouvernements de la CEDEAO et de l’UEMOA sur les sanctions contre le Mali et plaident pour une levée immédiate de l’embargo.
Sous sanctions politiques économiques depuis le 09 janvier 2022, le Mali continue de négocier un accord avec les chefs d’État de la CEDEAO. Désormais, les yeux sont rivés vers le prochain sommet, prévu le 03 juillet 2022 à Accra. En attendant, les organisations de la société civile continuent d’exprimer leur soutien aux autorités maliennes. C’est le cas des femmes leaders de la société civile sénégalaise.
Dans une déclaration publiée le 24 juin 2022, ces Sénégalaises ont exprimé leur compatis aux maliennes en ces termes : « Nous, femmes leaders de la société civile sénégalaise, magnifions l’initiative de nos sœurs du Consortium des femmes leaders du Mali (CFLM). Elles sont venues partager avec nous leurs préoccupations sur la situation qui prévaut actuellement au Mali, conséquence de l’embargo et des sanctions décidés par la CEDEAO depuis le 9 janvier 2022. Cette situation déplorable impacte négativement la vie sociale et économique des populations en général, des femmes et des enfants en particulier. Nous, femmes leaders de la société civile, exprimons notre entière solidarité au peuple malien. »
Puis, les femmes leaders ont appelé les chefs d’État au bon sens. Aussi, elles plaident une levée immédiate des sanctions. « Nous appelons les autorités de la CEDEAO à prendre toutes les dispositions nécessaires pour l’atténuation des sanctions, l’ouverture des frontières et la levée immédiate de l’embargo pour une libre circulation des personnes et des biens, ainsi que le dégel des avoirs du secteur public et privé. Connaissant l’engagement de nos autorités de la zone CEDEAO et de l’Union Africaine pour une paix et une justice sociale durables, c’est avec beaucoup d’assurance que nous espérons que les décisions qu’ils voudront bien prendre pendant le Sommet prévu le 3 juillet 2022 à Accra, seront en faveur des intérêts des peuples africains », peut-on lire dans la déclaration.
Selon les mêmes femmes, les sanctions de la CEDEAO et l’UEMOA n’impactent pas seulement le peuple malien mais aussi les autres pays de la sous-région. Reste à savoir, si les chefs d’État et de gouvernement vont écouter cet appel de pied des femmes leaders du Sénégal.
Amadou Kodio
Source : Ziré