A peine entrés en formation à Koulikoro, le deuxième convoi des militaires maliens devant bénéficier de l’expérience des experts de l’Union Européenne, crie à l’insuffisance de certaines conditions élémentaires : mêmes maux, même son de cloche comme pour le bataillon précédent.
Le deuxième convoi des militaires maliens qui doivent bénéficier de l’expérience des experts européens, dans le cadre de la refondation de l’armée malienne, est entré en formation début juillet. Pour un effectif global de 715 hommes, les présents sur le terrain de formation à Koulikoro, sont au nombre de quatre cent. Et le reste ? Les raisons sont diverses et nous n’avons pu y avoir accès.
Mais à peine entrés, ils crient déjà à l’insuffisance de certaines conditions élémentaires, qui d’ailleurs étaient sources de tous les bourdonnements de leurs ainés, c’est-à-dire les militaires du premier bataillon de Groupe de Contact Inter Arme, baptisé, GTIA Waraba. Mêmes maux, même son de cloche : la mauvaise qualité des plats, manque de soins efficaces, etc.
« Nous sommes entrés il y a bientôt un mois. Déjà, nous sommes confrontés à des difficultés. Notamment la nourriture, la santé, etc. mais nous essayons de faire avec », nous a martelé le Samedi dernier une source proche du bataillon.
Pour ce qui est de leur cas, la manifestation est seulement au bout des lèvres ; elle n’a pas encore été source de soulèvement au point de faillir au respect de la hiérarchie. Cette fois-ci, les autorités de transition ont été claires dès le départ. Pas de per diem, mais aussi les certificats délivrés en fin de formation n’ont aucun avantage ultérieur. Ce qui a d’ailleurs été cautionné par les militaires.
Pendant les deux mois qui suivront, ils bénéficieront de toutes les techniques leur permettant de faire face à n’importe quelle situation et sur n’importe quel terrain.
Leurs ainés (les militaires), après la formation, ont été placés à Gao avant d’être réorientés. Aujourd’hui, ils sont à Anefis et des rumeurs parlent même de leur déploiement à Kidal, fief des rebelles Touraegs du Mouvement National pour la Libération de l’Azawad (MNLA)qui s’agrippent toujours à leur soi-disant territoire qu’ils ont dénommé Azawad et sollicitent un accord pour parler avec Bamako, après les élections présidentielles, afin de définir les statuts juridique et politique du territoire.
Pour ce qui est du lieu de déploiement de ce deuxième convoi du GTIA, dont la formation est en cours, rien n’est encore officiel.
Boubacar Yalkoué