L’opération Vignemale doit s’achever dimanche. Menée par la force Barkhane dans le nord du Mali et dans le nord du Niger simultanément, cette opération aura duré un mois et mobilisé un millier d’hommes. Au Mali, l’opération s’est concentrée sur l’extrême nord du pays, dans la région de Kidal, non loin de la frontière algérienne. Notre correspondant a pu se joindre aux troupes françaises pendant près d’une semaine.
Près de 600 hommes sont mobilisés pour la partie malienne de l’opération Vignemale menée à une centaine de kilomètres de Tessalit, dans une zone considérée comme le dernier sanctuaire des groupes jihadistes. Les soldats français en inspectent les moindres recoins. Ici, dans la vallée d’Assamalmal, avec le chef Guillaume.
« Donc là en fait on cherche tout ce qui est traces des cachettes d’armement ou tout type d’engin explosif, explique-t-il. On cherche aussi des individus suspects. »
RFI : « Là on vient de voir des crottins de chèvres… »
« Quand il y a des animaux, il y a du personnel pas loin. Ce sont des bergers, mais on les contrôle quand même », précise-t-il.
Des résultats moins importants qu’en 2013
Cette fouille ne donne rien, mais d’autres unités ont eu plus de chance. Au poste de commandement, le capitaine Yannick manipule une arme avec un morceau de carton. Il la prend en photo sous tous les angles. « C’est une Mac-58, elle a été trouvée dans le Dourit [un massif montagneux, ndlr] dans une cache avec pas mal de munitions, indique-t-il. C’est la seule arme qu’on ait trouvée dans cette cache. »
RFI : « C’est ce genre de chose que vous cherchez ? »
« C’est plutôt les personnes qui les manipulent, mais on est déjà content d’avoir l’armement parce que ça leur ôte des moyens de nuire », souligne-t-il.
Aucun bilan n’a été communiqué pour cette opération menée par la force Barkhane. Ce qui est sûr, c’est que les résultats sont très éloignés des opérations de 2013, lorsque les groupes jihadistes qui occupaient le nord du Mali en avaient été chassés. L’opération est pourtant jugée « satisfaisante » par l’armée française, car elle indique que ces groupes, s’ils demeurent actifs, peinent à se réimplanter.
Source : RFI