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Les limites de la diplomatie de bavardage

L’armée russe a déclenché ce vendredi l’offensive générale contre l’Ukraine. Dans la stupeur et dans l’impuissance, le monde occidental assiste, passif, sans bouger. Les gesticulations verbales, et les protestations mesurées indiquent un nouvel ordre mondial naissant, pardon qui s’impose par l’intransigeance et l’unilatéralisme bavard.

 

De loin, l’Afrique contemple, et se délecte de l’affaissement d’une Europe devenue subitement invalide, amorphe, plombée et figée sur ses convictions et ses positions démagogiques.

En effet comme le Mali, l’Ukraine envahie au propre comme au figuré, fait la douloureuse expérience d’être abandonnée en ‘’plein vol’’ par ceux sur qui elle comptait pour assurer sa sécurité et sa défense, sa souveraineté, sa survie.

Les promesses et des engagements fermes ont, pour autant, été tenus par les présidents des pays de l’Union européenne avant le début de l’offensive russe pour aider militaire l’Ukraine. Des soldats français ont même participé à des exercices militaires à cet effet.

Tout cela n’était qu’une diplomatie de bavardage, de dissuasion, constate amèrement le président ukrainien ne cessant d’appeler à l’aide.   

Face à l’étau qui se resserre progressivement sur tout le pays et constatant la lenteur voir l’absence de soutiens concrets en termes de troupes et de matériels ainsi que face à la mollesse des réactions occidentales l’Ukraine, comme le Mali, pour assurer et défendre sa souveraineté a sonné la mobilisation générale et demandée aux populations de défendre mains nues, pardon avec cocktail Molotov, face à l’une des plus puissantes armées du monde du moment.

Où sont  les Occidentaux ? Dans les discours, les jérémiades et dans les condamnations de l’unilatéralisme et fait accompli russe comme si Macron et ses amis avaient oublié ce qu’ils ont fait au Mali.

Mais Dieu ne dormant pas, malgré leur supplique et leur génuflexion, le Tsar Poutine leur a opposé une fin de non-recevoir et sa détermination à ne rien céder à cette vieille Europe qui pleurniche, se lamenter et tremble face à la puissance russe et face à sa propre décadence.

Refusant derrière leur incapacité d’apporter, main forte à l’Ukraine, des pays européens, à l’image de la France, avancent la thèse selon laquelle ce pays n’est pas membre de l’OTAN.

Et pour autant, en intervenant en Syrie, en Libye, au Mali, la France et ses alliés ne sont pas posés à la question de savoir si ces pays sont membres ou pas de l’OTAN.

Leur conduite, va-t-on le dire, était justifiée par le respect de la souveraineté de ces pays.

C’est ce même scénario qui est en train de dessiner en Ukraine. Les gendarmes du monde à ce stade tâtonnent et peinent de s’organiser contre la Russie. C’est ce que l’ancien président américain Donald Trump a laissé entendre le samedi 26 février à Floride.  Selon lui, cette attitude est commandée par la peur.

Les limites de la diplomatie  de bavardage ? Non, le prolongement du principe de réalité : la puissance des grandes nations est à l’aune de leur armée. Point de poutinisme, mais simple constat.

PAR SIKOU BAH

Source : Info-Matin

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