Le gendarme Oumar Sissoko a été tué alors qu’il assurait le contrôle au niveau du poste de Gossi. Quant à son collègue qui était en sa compagnie, il reste introuvable.
Les groupes terroristes viennent de frapper à Gossi, une localité régulièrement visée par des attaques terroristes. En effet, aux environs de quatre heures du matin, des hommes armés ont fait irruption au poste de contrôle avant de tirer à bout portant sur l’un des agents. L’agent atteint et qui se nomme Oumar Sissoko est mort sur le coup.
Quant à son collègue, l’on ignore ce qui lui est arrivé. Au moment où nous mettions sous presse, il était introuvable. Il est possible que l’agent en question ait fui à l’arrivée des assaillants pour se trouver un lieu beaucoup plus sûr. Il pourrait aussi avoir été kidnappé. Dans tous les cas le mystère reste entier sur son sort.
Selon des sources locales, les assaillants ont emporté du matériel. Ce n’est pas la première fois que Gossi est dans le collimateur des groupes terroristes. De nombreux éléments des forces de sécurité ou même souvent des civils ont péri dans cette zone.
Le sous-préfet tué à bout portant
Les groupes terroristes à l’origine de ces attaques semblent avoir modifié depuis quelques jours leur mode opératoire. Si la plupart de ces attaques étaient menées à proximité de Gossi notamment l’axe principal qui le relie à Gao, Hombori ou Douentza, les récentes attaques ont toutes été perpétrées dans la ville. Le Sous-préfet de Ouinerden, Alhassane Ag Ibrahim a été tué le 29 avril dernier à son domicile à Gossi. Des individus armés sont parvenus à escalader le mur de sa maison avant de s’introduire chez lui et le tuer à bout portant.Deux éléments de la garde nationale ont été tués, courant février dernier, dans la ville de Gossi. Plusieurs autres militaires ont trouvé la mort fin entre 2017 et 2018 dans la même localité.
Bien que tous ces assassinats n’aient pas été revendiqués, ils pourraient porter la marque de certains groupes terroristes qui sévissent dans la zone dont la Katiba Al Mansour, le Front de libération du Macina (FLM) ou le Groupe Etat islamique du Sahara qui se rapproche aussi dans cette partie du pays.
Abdoulaye Diarra
Source: L’Indépendant