Bamako, 11 mars (AMAP) La deuxième rencontre des gouverneurs des régions de la zone des trois frontières (Mali- Burkina- Niger) se tient, du 10 au 12 mars, à Bamako, sous le thème de «La stabilisation de la Région du Liptako-Gourma»m avec comme objectif de formaliser ce cadre de concertation.
La rencontre est organisée par le secrétariat exécutif de l’Autorité de développement intégré des États du Liptako-Gourma (ALG), avec le soutien du Programme des Nations-unies pour le développement (PNUD) et le Groupe danois de déminage (DDG).
La cérémonie d’ouverture des travaux a présidée hier par le chef de cabinet du ministre de l’Administration territoriale et de la Décentralisation, Haminy Belco Maiga, en présence du secrétaire exécutif par intérim de l’ALG, Oua Seydou.
Dans son allocution, celui-ci a indiqué que grâce au partenariat entre l’ALG et le système des Nations unies, ainsi que d’autres partenaires, plusieurs opportunités s’offrent désormais à son institution, pour une meilleure implication des autorités administratives frontalières et des élus locaux. Ce, a poursuivi Oua Seydou, « pour faire face aux menaces transnationales multiformes, aux défis humanitaires et ceux liés au développement qui se posent avec acuité dans l’espace du Liptako-Gourma, encore appelé la zone des trois frontières ».
Dans son discours d’ouverture, le chef de cabinet du ministre en charge de l’Administration territoriale, Haminy Belco Maiga, a souligné que de multiples initiatives de stabilisation sont en cours dans chacun des États membres de l’espace ALG. « Malgré tout, a-t-il-tempéré, les solutions aux problèmes de cette zone doivent être aussi trouvées dans une dynamique de coopération transfrontalière à tous les niveaux où cela est possible ». «D’où l’attention toute particulière que les autorités politiques des trois États membres de notre organisation sous régionale accordent à votre initiative de créer un cadre de concertation transfrontalier formel et pérenne», a déclaré le chef de cabinet.
Le représentant du PNUD, Jo Scheuer, a souligné que selon les chiffres officiels, en 2019, environ 90% des fatalités au Mali ont eu lieu dans les régions du Liptako-Gourma (Mopti, Gao, Tombouctou et Ménaka). D’autres chiffres aussi alarmants, publiés en janvier dernier, a ajouté M. Scheuer, indiquent « que plus de 1.200 écoles sont fermées au Mali dont la grande partie se trouve dans la Région de Mopti ». Et le diplomate onusien de rappeler que la détérioration de la situation dans cette zone a fait l’objet de discussions au niveau des chefs d’États à Pau, en France.
Au nom du Conseil danois pour les réfugiés, Malek Akchour, a salué l’initiative de cet espace qui constitue, selon lui, un outil formidable pour l’accompagnement des dynamiques transfrontalières en matière de sécurité et de développement.
Mercredi s’ouvre, à Bamako, la réunion des ministres en charge de l’Administration territoriale des pays membres de l’Autorité de développement intégré des Etats du Liptako- Gourma.
AT/MD (AMAP)