Bamako, 11 mars (AMAP) La formulation nouveau Programme d’option stratégique (COSOP) du Fonds international de développement agricole (FIDA-Mali), a été lancée, mardi, lors d’un atelier qui va aussi identifier les axes stratégiques sur lesquels le FIDA concentrera son appui au Mali.
Cette rencontre visait à présenter les résultats préliminaires des études et analyses, notamment l’analyse des politiques sectorielles de développement et l’analyse de la pauvreté et vulnérabilité. Il s’agissait, également, pour les participants d’identifier les domaines prioritaires d’intervention du FIDA au Mali pour la période 2020-2024, tout en assurant leur alignement sur les priorités nationales conformément au Cadre stratégique pour la relance économique et le développement durable au Mali (CREDD) ainsi qu’aux autres politiques nationales.
Le ministre de l’Agriculture, Moulaye Ahmed Boubacar, qui a présidé l’ouverture de la rencontre, a indiqué que le FIDA a commencé ses opérations au Mali en 1982. Il a mis en œuvre 16 projets et programmes dont 12 ont été clôturés, 1 en phase de démarrage et 3 en cours d’exécution.
Le coût du financement de ces projets s’élève à environ 348 milliards de Fcfa, dont 114 milliards de Fcfa sous forme de prêts et de dons à des conditions particulièrement favorables. La contribution de l’Etat malien correspond à environ 43 milliards de Fcfa, soit 13%, celle des cofinancements internationaux à environ 123 milliards de Fcfa, soit 38% et celles des cofinancements nationaux (bénéficiaires) à 17 milliards de Fcfa, soit 5%.
Moulaye Ahmed Boubacar a insisté sur un nouveau projet qui permettra de donner du travail aux jeunes. Pour lui, le secteur agricole contribue pour 40% au Produit intérieur brut (PIB) et occupe près de 80% de la population, en majorité des exploitations familiales avec moins de 5 hectares et peu équipées. « Les potentialités du secteur sont importantes mais restent insuffisamment valorisées », a-t-il dit.
Pour sa part, la représentante spéciale des Nations unies, M’baranga Gasarabwe, a rappelé les principes du nouveau projet qui sont, entre autres, l’égalité entre les sexes et l’autonomisation des femmes, la durabilité et la résilience, ainsi que la responsabilité et la redevabilité. «Le nouveau COSOP devra définir les domaines d’intervention stratégique du Mali et identifier les opportunités majeures d’investissement du FIDA pour les cinq prochaines années. Ce, pour un impact significatif sur la réduction de la pauvreté et la transformation du monde rural», a indiqué Mbaranga Gasarabwe.
De son côté, le représentant du FIDA, Pascal Kaboré, a détaillé les caractéristiques du nouveau programme parmi lesquelles on peut citer l’examen de la pertinence de l’intervention du FIDA en lien avec son mandat, l’identification, les demandes de complémentarité avec les partenaires techniques et financiers et le renforcement de la responsabilité.
Le ministre de l’Agriculture avait à ses côtés, ses collègues de l’Emploi et de la formation professionnelle, Me Jean Claude Sidibé et de la Promotion de l’Investissement privé, des Petites et moyennes entreprises et de l’Entreprenariat national, Safia Boly
MFD/MD (AMAP)