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Sahel : pourquoi le choix du treillis

Le sahel vit ses moments les sombres depuis la chute du régime de Kadhafi. Cette erreur monumentale de l’histoire, éventre le nord du Mali et le désert, désormais orphelin, sera à la merci de toutes les identités affreuses dont la raison de vie est conditionnée à semer le désordre.

De cette base, les ramifications prennent en étau des pays voisins : le Burkina et le Niger. Appelé en ce moment le ventre mou de la région, le Sahel redessine un nouveau visage. La défaillance des politiques laisse place aux hommes en treillis. Et leurs exploits en un laps de temps sur plusieurs plans redonnent espoir aux Peuples des trois pays qui ont désormais un destin commun.  

Pauvre Afrique. De la période précoloniale à l’indépendance en passant par la colonisation, l’Afrique noire vit, mais son destin dépend des hommes à la peau blanche depuis l’Europe, l’Amérique… après les années 60, une lueur d’espoir était là. Elle ne tardera pas à être engloutie par des pratiques qui prouvent à suffisance que les blancs sont toujours les maitres de l’Afrique noire. À travers les élites du continent qui sont leurs valets, ils exploitent les richesses et livrent la misère aux populations. La pratique est toujours d’actualité. Et lorsqu’un dirigeant s’y oppose, son pays subira la foudre. C’est la triste réalité que le Mali a vécue sous le régime du général Amadou Toumani Touré. Sa posture contre certaines pratiques de la France et son amitié avec Kadhafi lui ont valu une triste fin de mandat. La Libye est détruite, les forces du mal s’installent au nord du Mali. De cette position, elles mènent des opérations inhumaines qui finissent par avoir raison d’ATT. Il est traité de laxiste puisqu’un général de l’armée n’aurait pas dû laisser aussi facilement les pratiques malsaines des hommes sans foi ni loi prendre le dessus. Ce volet est un débat à part.

Mais ce qui retient l’attention de tout observateur de la scène, c’est la rapidité avec laquelle le fléau a envahi une bonne partie du Mali après la chute d’ATT. La transition à l’époque dirigée par Amadou Aya Sanogo a subi une véritable raclée avec la chute des trois régions du nord en quelques jours. Sans l’intervention des forces françaises à la demande du Pr Dioncounda Traoré qui occupait en ce moment le poste de Président par intérim, les djihadistes aux portes de Mopti étaient sur le point de faire main basse sur le centre du pays. Le pompier pyromane (France) semble corriger son erreur de départ. Mais la grande surprise viendra de son opposition à l’armée malienne d’entrer à Kidal dans le cadre de la reconquête des territoires perdus. Ainsi, la France règne en maitre absolu. Elle dicte sa loi. La lutte est désormais orientée vers les groupes djihadistes et les rebelles sont protégés comme si elle ignore que ce sont ces rebelles qui ont ouvert les portes du nord aux terroristes. Donc les deux sont : même pipe, même tabac. Alors, elle contraint le Mali à signer un accord dit d’Alger avec les groupes rebelles et favorise l’installation de forces étrangères au nord, au compte de la MINUSMA. Malgré cet effort, les choses vont de mal en pis et la situation s’embrase davantage quelques années après l’installation d’IBK au pouvoir. Le Mali est quotidiennement en deuil et le pouvoir à l’époque a l’air d’être assujetti aux injonctions de Paris. Malgré les dénonciations, les alertes… IBK n’arrive plus à redresser la barre et pour ne pas que tout le contenu verse par terre, de jeunes officiers maitres du terrain décident de sauver la Nation. Ils parachèvent la lutte des acteurs politiques et de la société civile et décident sans langue de bois d’utiliser la voie de la rupture avec plusieurs partenaires : France, Minusma, CEDEAO… idem pour l’accord d’Alger. Un courage inédit. Et par la grâce de Dieu et la bénédiction du peuple, ils parviennent à s’en sortir indemnes face à la tempête. Étant désormais le seul maitre des lieux, les Officiers au pouvoir coopèrent avec de nouveaux partenaires ou du moins renforcent les relations avec ceux-ci. Dès cet instant, l’armée monte en puissance et dévient une réalité avec la reconquête totale du nord du Mali et une réduction considérable des attaques et destructions des bases militaires au centre du pays.

Le Burkina et le Niger suivent le pas

Le Mali semble inspirer le Burkina et le Niger. La prise du pouvoir n’est pas identique. Celle du Mali part de la révolution sanctionnée par l’intervention militaire. Pour les deux autres, c’est l’armée qui est entrée directement en action. Mais les faits similaires partent du constat de l’avancée djihadiste dans les trois pays. Ce qui amène les militaires à agir avec l’unique objectif : éviter à nos États d’être transformés en des États islamiques avec l’ampleur de la menace sur le terrain et protéger les populations et les administrations qui subissent des violences quotidiennes. Les résultats sont fort encourageants. Surtout avec la mise en place de l’Alliance des États du Sahel qui a permis de parler d’une seule voix et d’agir ensemble sur le théâtre des opérations dans le cadre de la lutte contre le djihadisme au Sahel.

Ce résultat malgré les difficultés toujours constatées et les nombreux défis qui demeurent a été rendu possible grâce aux peuples de ces trois États qui voient aux hommes en treillis l’unique espoir pour sauver l’espace. Cela se traduit par leurs engagements inconditionnels à la défense des militaires de manière multiforme même sur le terrain des opérations comme c’est le cas au Mali. À Bamako, Kati, ensuite les 7 positions des FAMa attaquées le 1er juillet dernier, les jeunes avaient pris d’assaut les rues à la recherche des terroristes en débandade afin de les traquer et les remettre à l’armée. Et dans les vidéos qui circulent sur les réseaux sociaux, sans flatterie, ils dégagent de l’énergie exceptionnelle qui prouvent à suffisance l’amour qu’ils ont pour leur patrie et leur fierté d’apporter, en leur manière, leur soutien aux FAMa qui font honneur aux trois Nations de l’AES et par-delà l’Afrique noire toute entière.

Kèlètigui Danioko

Source : Le PAYS
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