Jamais simple candidature à des élections législatives n’a fait couler autant de salives et d’encres. Toute la Commune II, finalement, bat campagne pour Karim.
« Qu’on me calomnie, qu’on dise tout de moi, pourvu que l’on parle de moi!« , disait Jean François Marmontel, un philosophe Français, contemporain de Voltaire. Finalement, le constat en Commune II, là où Karim Kéita est candidat, est qu’il semble être le seul candidat. Ses déclarations sont relayées, scrutées, commentées. Tous ceux qui veulent montrer leurs ressentiments se disent contre lui.
L’effet qui risque de se produire est que, pour ceux qui ne le savent pas, en Commune II, on ne parle que de Karim. Il semble être le seul candidat. Que l’on soit intéressé ou pas, au fait ou pas, tout le monde sait que Karim est candidat pour un second mandat à l’Assemblée nationale, dans sa circonscription électorale de la Commune II du District.
On est d’ailleurs surpris, malgré les déclarations incendiaires, malgré les « mobilisations annoncées« pour lui faire barrage, on est étonné de voir tant de monde à ses meetings. Sans le savoir, ou en tout cas, sans le vouloir, en Commune II, tout le monde bat campagne pour Karim.
L’heure de vérité n’est pas loin, mais, déjà, les lignes bougent, puisque les familles fondatrices de Bamako semblent se réconcilier avec lui et semblent avoir fini par lui renouveler leur confiance.
Alexis Kalambry