C’est le temps des choix de femmes et hommes qui ambitionnent de figurer dans l’élite politique et parlementaire. Ils sont sur le terrain. Autres temps, autres mœurs, un terrain vidé parce qu’envahit de la noire misère que connaissent les Maliens.
Deux semaines après le lancement de la campagne des présentes législatives, interrogations et atermoiements s’enchainent. Difficile d’en sentir un soupçon d’engouement, d’effervescence et de motivation même si, le but affiché est de s’offrir un poste de député. Élire des députés dans la perspective de rompre avec l’existant, cette Assemblée périmée, dépassée pour n’avoir pu être renouvelée. Les raisons avancées tenaient bien la route, mais la récurrence de sa prorogation enlevait son caractère sérieux et légitime, inquiétant, agaçant. Il était donc devenu plus que nécessaire de la renouveler. De folles dépenses puisqu’il ne pouvait en être autrement. L’élection d’un nouveau parlement, sans cela, rien de légitime ne peut se faire, nous a-t-on dit. Est-ce le pourquoi de la non-présentation à ce jour du DPG du Dr Boubou Cissé, nommé voilà un an, en avril dernier ? Un scrutin fort coûteux qui pour ainsi dire, s’est invité dans les difficultés qui sont les nôtres. La misère. Le Mali peut-il s’offrir le luxe de financer à hauteur souhaitée, l’énorme effort de guerre et le financement d’un scrutin à la dimension d’une législative à deux tours ? C’est bien ce qui se fait présentement avec tout ce que cela suppose comme sacrifice. Les temps sont durs, absolument durs, est-il besoin de rappeler que le quotidien des Maliens est des plus pénibles. Attendons de voir, même si le plus difficile s’annonce après le scrutin avec l’élection au perchoir et les différents postes du bureau de l’AN, la questure notamment.
Best Krindjabo
LE COMBAT