Tiébilé Dramé avait de fortes ambitions politiques pour les élections législatives de 2020 dans le district de Bamako. Ce, pour donner un peu de force à son parti dont le poids politique se mesure seulement aux membres qui composent son comité directeur. Pour ce faire, il a fait toute sorte d’acrobaties politiques qui se sont relevées non payantes dès le premier tour en communes III et IV du district de Bamako.
Pour redynamiser son parti à la base, le président du parti du bélier blanc, non moins l’actuel ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale du gouvernement Boubou Cissé, a jeté son dévolu sur Cheick Oumar Koné en commune IV et Kadiatou Fofana en commune III du district de Bamako. Ces deux candidats du parti dans le district de Bamako ont pour dénominateur commun le fait qu’ils n’ont jamais limité dans le Parena avant le 1er tour des élections législatives du 29 mars 2020. L’un débauché de l’URD (Cheick Oumar Koné) et l’autre repêchée de l’Adema (Kadiatou Fofana), ces deux candidats ont été appelés en renfort par le parti du bélier blanc au dernier moment, juste pour étouffer l’inexistence du parti à la base. En effet, le Parena n’est qu’un « grin » politique, où les quelques anciens amis fidèles de lutte du mouvement démocratique se rencontrent et se partagent les quelques butins qui tombent sur la table à l’issue des coups de gueule de son président, Tiébilé Dramé. En effet, ces deux candidats arrivistes du Parena ont pu honorer le bélier en chef avec leur participation aux élections, sans pour autant réaliser ses rêves de compter beaucoup de béliers dans la future Assemblée nationale. Le rêve de Tiébilé Dramé s’est brisé depuis le premier tour des élections législatives. Ces deux protégés venus en renfort d’ailleurs ont été contraints d’abandonner la course depuis le premier tour.
Pire, cette contreperformance politique de Tiébilé Dramé se poursuit au moment où certains observateurs avertis le voient comme étant un potentiel héritier d’IBK en 2023.
Visiblement, le président du parti du bélier blanc, Tiébilé Dramé, n’est pas venu au gouvernement que pour servir le Mali. Il est aussi là pour tenter de ressusciter son parti, le Parena, qui, politiquement, n’a même plus le poids d’une sous-section politique au niveau quartier en termes de militants. Seulement, sa malchance politique semble être chronique et éternelle !
Pour rappel, au sein de la législature sortante, le Parena ne comptait qu’un seul député en la personne de Bréhima Béridogo, élu à Kadiolo. Ce dernier, candidat à sa propre succession, est en ballotage défavorable face à l’alliance RPM-Adema.
Moussa Koné
Source : La lettre du peuple