À l’intérieur du pays, des associations de donneurs de sang sont bien présentes, mais leurs actions ne couvrent pas les besoins de ces localités. Le manque de matériel pour le traitement reste également un défi, nous confient des spécialistes. Alors comment se procure-t-on les poches de sang en régions ? La question est posée à l’occasion de la journée mondiale des donneurs du sang est célébré le 14 juin dernier.
Le don bénévole du sang fait face à des obstacles dans plusieurs endroits du pays. C’est pourquoi, des jeunes de Yorosso et Kadiolo ont mis en place des associations de donneur de sang dans leur localité. Les jeunes de Yorosso disposent d’ailleurs de liste de donneur avec les groupes sanguins. « Nous avons des listes de groupes sanguins avec des noms. En cas de besoin on fait appel à une correspondance » affirme Kassim Coulibaly donneur de sang de Yorosso. « Je donne mon sang pour sauver des vies » témoigne un autre jeune donneur bénévole. « Je n’ai jamais donné mon sang, parce que le jour où tu en auras besoin personne ne te donne » poursuit un autre.
A Ségou, c’est tout fait le contraire. Les responsables sanitaires régionaux indiquent qu’on ne manque pas de sang sur place. Mais Siaka Tangara chef d’unité au centre de santé Nianakoro Fomba de Ségou affirme que le centre local fait face à un manque de matériel pour un meilleur usage du sang collecté. « On peut dire qu’il y a beaucoup d’associations qui sont motivées à donner du sang. Parfois les services, les ONG viennent vers nous. Cependant c’est le manque d’équipement et de réactif qui pose problème » affirme Siaka Tangara. Au même moment, les responsables de l’unité laboratoire-pharmacie du district sanitaire de Kita, expliquent que la collecte du don volontaire de sang est moins satisfaisante dans la localité. Pour des spécialistes, il faudrait plus de sensibilisation, pour changer la perception des populations sur ce geste qui sauve des vies.
Studio Tamani