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Le Mot de la Semaine : Inquiétude

A l’annonce de la reprise des pourparlers inter maliens d’Alger entre les groupes armés et l’État Malien  l’espoir était né.  Celui de la Paix retrouvée au grand bonheur de toutes les populations du Mali. En prélude aux négociations, le Gouvernement du Mali avait  élaboré un document dit de « Préaccord » qu’il a soumis à l’ensemble des forces vives de la nation : Société civile et Partis politiques tant de la Majorité que de l’Opposition. Ce document, s’il a été approuvé par la Majorité, a été amèrement  critiqué en maints endroits par la société civile et l’Opposition.

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L’opposition et la Société Civile ont pensé que le document présenté par le Gouvernement  faisait non seulement la part belle aux groupes armés, mais aussi et surtout qu’il scellait la partition du Mali en deux entités séparées à savoir le Nord et le Sud. Elles ont également  dénoncé la hâte, l’impréparation et le manque de consensus  autour du document d’où leur cri d’alarme et leur mise en garde.

L’Opposition a même proposé au Gouvernement la tenue des  grandes concertations nationales  entre toutes les forces de la Nation afin d’avoir un point de vue commun et parler à Alger d’une seule voix.

Malgré les griefs de la Société Civile et de l’Opposition, le Gouvernement a pris ses responsabilités en effectuant le voyage du cinquième round à Alger. Ainsi pour donner un caractère beaucoup plus solennel aux nouvelles négociations, le PM Modibo Keita, Ex Représentant du Chef de l’État dans les pourparlers inter maliens, a effectué le déplacement. Il a, dans un discours de haute facture, mis les groupes armés devant leurs responsabilités. Ses Propos n’ont malheureusement pas fait changer d’un IOTA le MNLA et associés de leurs revendications qui ont toujours continué à  demander le retrait des troupes du GATIA  des localités  de Tessit, Tarkin, Tabrichatt, Almoustrat, en somme toute la vallée du Tilemsi. Ils ont aussi demandé le respect  de l’accord contesté qu’ils ont signé sous le manteau à l’insu de l’État avec la MINUSMA qui prévoyait une  « zone tampon »  de sécurité incluant Tabankort. A ces revendications  s’ajoute la libération immédiate et sans condition de  tous leurs éléments faits prisonniers  lors des derniers combats. Ces désidératas des séparatistes ont été interprétés par la délégation de Bamako comme une mauvaise foi et un manque de volonté d’aller à une paix définitive. L’Algérie, le pays médiateur, ayant constaté de graves divergences entre les différentes positions, a tout simplement suspendu les travaux. Elle a  renvoyé chaque partie à sa base, pour mieux réfléchir, murir et peaufiner sa position pour qu’à la reprise  ce lundi 16 Février 2015, se dessine plus nettement une mouture acceptable par tous d’un nouvel accord. Elle a souhaité que ces ultimes  pourparlers soient les derniers qui aboutissent enfin à une paix définitive et durable.

Pour ne rien arranger les groupes séparatistes se sont emparés  d’Agouni, chef-lieu de la commune de Salam une localité située dans la région de Tombouctou. Est-ce pour renforcer leur position militaire sur le terrain pour pouvoir peser lourd à Alger ? Ou bien sont-ils toujours dans leur lancée indépendantiste ?

En définitive l’INQUIETUDE commence à gagner les plus optimistes au regard de la situation qui prévaut sur le terrain. Alors  IBK mettra-t-il à profit ces quelques jours pour réunir d’urgence toutes les forces vives de la Nation afin d’harmoniser les positions et  de parler d’une  même et seule voix ? Mesure-t-il la gravité de la situation ?

                                                               Youssouf Sissoko

source : Inf@sept

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