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Le ministre Mahamane Baby en exclusivité sur Maliactu : « sincèrement nous avons fait beaucoup, mais vous savez quand vous transpirez sous la pluie, c’est difficile de le remarquer »

Mahamane Baby est le ministre de l’Emploi et de la Formation professionnelle, porte-parole du gouvernement. Nous nous sommes entretenus avec lui sur les questions d’actualité dans le cadre de la grande interview que nous réalisons depuis un certain temps avec les personnalités de la République. Dans l’interview ci-dessous, le ministre Baby nous parle de sa mission gouvernementale, de l’opposition malienne et des groupes armés. Il lance surtout un appel au peuple malien. Lisez plutôt.

Mahamane Baby ministre emploi formation professionnelle

Monsieur le ministre, vous êtes à la tête d’un département stratégique, le département de l’Emploi et de la Formation professionnelle. Pour qui connait l’importance de la question de l’Emploi dans un pays comme le nôtre, on imagine bien que c’est un challenge pour vous ?

Tout à fait. Permettez-moi de saluer d’abord l’équipe de Maliactu . C’est vrai que quand j’étais à l’extérieur, j’étais un lecteur assidu du site. Je voudrais vous saluer et à travers vous chacun des internautes qui ne manqueront pas de faire chacune et chacun ses commentaires sur cette interview. Bien entendu dans le contexte qui est le nôtre aujourd’hui, travailler sur les questions d’emploi, c’est un véritable challenge. Mais je pense que nous avons un certain nombre d’atouts qui nous aident beaucoup. J’ai une équipe dynamique. Moi-même dans différents organismes nationaux et internationaux, j’ai été vraiment exposé aux questions liées à l’emploi. Et en même temps, je sais que le Mali fournit beaucoup d’efforts en tant que pays pour promouvoir l’emploi en général et en particulier l’emploi des jeunes à travers notamment toutes les ressources qui sont allouées à l’Agence pour la promotion de l’emploi des jeunes (APEJ), à travers le Fonds d’appui à la formation professionnelle et à l’apprentissage (FAFPA), à travers aussi l’Agence nationale pour l’emploi (ANPE). Mais en même temps, nous avons été très agressifs sur la mobilisation des ressources externes notamment à travers de grands programmes de plusieurs milliards avec l’Agence française de développement (AFD), le Fonds international pour le développement agricole, avec également la Banque mondiale qui vient de nous octroyer un peu plus de 31 milliards et demi de francs CFA pour promouvoir l’emploi des jeunes. C’est un challenge, mais nous avons quand même les atouts pour le relever.

Le président de la République, Ibrahim Boubacar Kéita a promis lors de la campagne présidentielle, la création de 200 000 emplois pendant ce quinquennat. En tant que cheville ouvrière de la politique de l’Emploi au Mali, comment votre département compte s’y prendre ?

Je pense effectivement que le président de la République nous a lancé un défi important en nous demandant de diriger cette promesse électorale qui est de créer 200 000 emplois. Les 200 000 emplois en réalité on peut les atteindre à travers un certain nombre de dispositifs que nous avons mis en place. Vous savez que la question de l’adéquation de l’emploi et de la formation professionnelle est une question cruciale pour toutes les nations. Et donc, c’est tellement crucial que souvent les gens se focalisent plus sur le nombre de personnes qui n’ont pas accès au travail plutôt que les emplois qui sont disponibles et qu’on n’arrive pas à pourvoir parce qu’il n’y a pas les compétences. Donc, c’est la formation professionnelle qui permet entre autres, bien sûr il y a l’éducation, de corriger ce déséquilibre là. De notre côté, nous sommes en train de travailler là-dessus à travers la mise en place d’Observatoire national d’emploi et de la formation pour savoir déjà les statistiques en matière d’emploi parce que vous savez souvent les chiffres ne sont pas très très fiables. Nous avons un observatoire maintenant, nous allons mettre en place tous les outils qu’il faut pour faire ce travail là. En la matière, nous avons l’Institut national d’ingénierie de la formation professionnelle qu’on appelle l’INIFORP qui va aussi faire des recherches sur la manière dont nous pouvons changer de curricula pour pouvoir répondre aux besoins des entreprises. Cela peut beaucoup nous aider. En même temps, l’Etat se sacrifie beaucoup pour pouvoir mobiliser les ressources et faciliter le travail. Nous aussi nous sommes en train de lancer trois grands programmes structurants qui vont nous permettre de créer des dizaines de milliers d’emplois notamment en milieu rural et dans les entreprises privées.

Quand on parle de votre département, on pense surtout à la question de l’Emploi alors que la Formation professionnelle est aussi importante ?

Tout à fait. Effectivement, souvent même quand les gens nomment le ministère, ils disent ministère de l’Emploi. C’est vraiment ça que les gens ont en tête, mais en réalité la formation est aussi importante parce que c’est la formation qui vous permet en réalité d’avoir accès à l’emploi. Donc, nous nous travaillons beaucoup sur cette question là. Je vous donne un exemple : aujourd’hui si vous prenez le secteur de la broderie, si vous prenez le secteur de la cuisine, si vous prenez le secteur des BTP, les meilleurs artisans ne sont malheureusement pas maliens au Mali. Donc qu’est ce qu’on faire, on doit vraiment chercher des formateurs, de très bons formateurs pour pouvoir former nos gens pour que les produits qu’ils mettent à la disposition du public soient des produits de qualité. C’est un exemple que je donne par rapport au défi lié à la formation. La formation est importante. Que ce soit dans les mines, que ce soit dans le développement rural, la formation professionnelle est vraiment cruciale.

En tant que porte-parole du gouvernement, la parole gouvernementale est-elle bien portée ?

Je ne peux pas me juger moi-même. Je pense que nous pouvons faire mieux. J’ai pris le poste de porte-parole dans un contexte difficile et il faut dire aussi que souvent même la compréhension des autres par rapport à ma mission n’est pas très aisée parce que les gens pensent que le porte-parole ne doit intervenir que s’il y a des questions difficiles sur lesquelles personne d’autres ne peut intervenir, alors qu’en fait on doit parler lorsque ça dépasse le cadre d’un seul ministère. Donc peut mieux faire on va dire.

Mais le président de la République a reconnu que la communication gouvernementale n’a pas marché. Selon vous qu’est-ce qui n’a pas marché et qu’est-ce qui sera fait pour l’améliorer dans les jours à venir ?

Vous savez, il y a toujours des difficultés dans un monde de communication. Aujourd’hui le monde appartient vraiment aux gens qui savent communiquer. Je crois que dans l’équipe, chacun est de très bonne foi, mais c’est vrai que souvent des petits problèmes de coordination, des petits problèmes de consultation ont fait que des informations ont pu être contradictoires ou pas complètes. Pour moi, la manière dont on va l’améliorer c’est déjà que le nouveau ministre de l’Economie numérique, de l’Information et de la Communication va faire sortir une stratégie de communication gouvernementale. Je pense que cette stratégie va nous permettre de savoir ce qui est le rôle des uns et des autres, en matière de communication : quand est-ce qu’il faut qu’un ministre intervienne, quand est-ce qu’il faudra que ce soit le porte-parole, quand est-ce que le Premier ministre doit intervenir et quand, in fine, c’est monsieur le président de la République qui doit intervenir.

Vous êtes un cadre du RPM. Comment se porte le parti actuellement ?

Effectivement, je pense que les gens oublient souvent que je suis un cadre du RPM. Beaucoup de gens pensent que je suis un technocrate froid. Je suis parmi les gens qui ont créé effectivement avec le président de la République le Rassemblement pour le Mali. Le parti se porte bien et même très bien. J’avoue qu’aujourd’hui avec la signature de la plateforme de la majorité présidentielle, c’est quand même 61 partis qui sont avec nous pour appuyer les actions de monsieur le président de la République. Cela montre déjà notre bonne santé et je pense aussi qu’au-delà de ça, nous n’en parlons aussi très souvent, mais nous sommes bousculés partout. A l’intérieur du pays, dans les grandes villes, nous avons de nouveaux adhérents, des gens qui croient au projet présidentiel, qui viennent vers nous et nous allons les accueillir parce que notre objectif n’est pas de dormir sur nos oreillers. C’est vrai que nous avons conquis le pouvoir, mais notre objectif c’est de bâtir le parti le plus fort du Mali et qui puisse diriger ce pays là pendant très longtemps pour le bonheur des Maliens.

Ces derniers temps la presse a fait échos d’un malentendu entre la 1ere vice-présidente, Mme Kéita Rokiatou N’Diaye, et le Bureau politique national. Qu’en est-il exactement ?

Vous savez, moi je n’aime pas trop les rumeurs et les choses comme ça. Moi je préfère aller sur tout ce qui est substantiel. Les malentendus, c’est normal. Même dans nos familles, entre le père et l’enfant, il y a des moments où vous pouvez vous fâchez un peu, mais après ça passe.

Finalement c’est le vice-président du RPM, Boulkassoum Haïdara qui devient chef de la majorité présidentielle alors qu’au départ il était question du Premier ministre Moussa Mara. Est-ce que c’est le fait majoritaire qui s’est finalement imposé ?

Absolument. C’est le fait majoritaire qui s’est imposé.

Récemment, nous avons lu dans la presse que vous pouvez être un Premier ministre idéal pour le Mali à l’heure actuelle. Est-ce que la Primature vous convient ?

(Rires). Au fait, vous savez le président de la République m’a fait l’honneur de me choisir comme ministre de l’Emploi et de la Formation professionnelle. Deux à trois mois après, il a estimé que je pouvais aussi être le porte-parole du gouvernement. Si effectivement il estime qu’il y a une fonction dans laquelle je peux servir le Mali, sous son leadership, bien entendu c’est lui qui décide, je le servirai y compris si c’est pour des postes subalternes : directeur national quelque part. Donc pour moi, là où on pense que je peux servir le Mali, aider le président de la République dans sa noble et difficile tâche de développement de ce pays là, il sait qu’il peut compter sur moi pour l’accompagner.

Mais est-ce que c’est juste aujourd’hui que la Primature échappe au RPM alors qu’il a la majorité absolue à l’Assemblée nationale ?

Je pense que lorsque le président de la République fait ses choix, moi personnellement en tant que militant convaincu, je m’aligne derrière ces choix. Lui, assis il voit des choses que nous débout nous ne voyons pas. Donc je lui fais entièrement confiance et je fais confiance au Premier ministre parce que le président de la République l’a choisi et jusqu’à preuve du contraire je continuerai à être loyal au choix du président de la République, donc à appuyer le Premier ministre.

L’opposition vient de faire une démonstration de force au Palais de la culture le 7 septembre dernier. Qu’est-ce que cela vous laisse comme impression ?

Vous savez, je pense que l’opposition est dans son rôle. Je le dis et je le répète, tout ce que l’opposition a fait le dimanche passé (dimanche 7 septembre NDLR), c’est en réalité des résultats pour nous. Ça veut dire que nous ne bâillonnons pas notre opposition. Nous aurions pu faire un contre-meeting pour pouvoir saboter leur meeting. On ne l’a pas fait. Nous avons laissé l’opposition s’exprimer. Donc en réalité nous sommes de véritables démocrates et c’est parce que nous les respectons justement qu’ils ont pu faire leur manifestation sans s’inquiéter. Il y a quelques mois, c’était inimaginable que les gens puissent s’exprimer ainsi. Donc je pense que l’opposition est dans son rôle et nous respectons cela.

L’opposition pense que le bilan de l’AN 1 d’IBK est désastreux avec les scandales de l’avion présidentiel, le contrat d’équipement militaire ; suspension de l’aide internationale ; la perte des acquis au Nord. Qu’en pensez-vous ?

Bien entendu, autant je suis d’accord qu’ils sont dans leur rôle de dénoncer certaines choses, mais dire que notre gestion a été désastreuse, je suis tout à fait en désaccord avec eux. Je pense qu’il y a beaucoup de choses que nous avons pu réaliser dans un contexte très difficile, je dois l’avouer. Nous avons pu travailler sur toutes les questions de gouvernance ; nous avons lutté contre l’impunité en arrêtant de hauts gradés de l’armée, personne ne pouvait l’imaginer il y a encore une fois quelques mois ; nous avons arrêté des magistrats et il ne s’est rien passé ; nous avons maintenant des contrats de performance avec le Premier ministre où nous sommes évalués sur une base mensuelle ; nous avons voté les lois de lutte contre la corruption ; nous avons amélioré le traitement des enseignants de différents corps de la fonction publique ; nous avons beaucoup travaillé sur la maitrise du prix des denrées alimentaires y compris jusqu’à subventionner la viande pour que vraiment il y ait des améliorations au niveau du panier de la ménagère. Donc sincèrement nous avons fait beaucoup, mais vous savez quand vous transpirez sous la pluie, c’est difficile de le remarquer.

Même si vous n’êtes pas d’accord avec les opposants, est-ce que vous ne sentez pas une certaine impatience chez les Maliens quand même ?

Tout à fait. Je pense que l’impatience est tout à fait normale. Lorsque 77% des Maliens qui ont voté, on décidé de porter leur confiance sur le président Ibrahim Boubacar Kéita, vous mesurez aussi leurs attentes par rapport à ce que nous allons faire en tant que gouvernement. Comme je vous l’ai dit, vraiment nous essayons nous-mêmes dans notre comportement de changer les choses et c’est très difficile lorsque vous voulez opérer des changements. Parce que chaque fois que vous parlez de changement, quand ça arrange les gens, ils sont avec vous, dès que ça ne les arrange pas, ils ne sont pas avec vous. Donc nous essayons quand même de répondre aux préoccupations des Maliens. La ligne est très claire : tout ce que nous faisons doit concourir à améliorer les conditions de vie des Maliens et je vous ai cité certains exemples.

La récente grève de l’UNTM, la grogne des ordures en Communes I et II sont quand même des signes qui ne trompent pas ?

Oui, vous pouvez regarder ça sous cet angle. Si on prend la grève, vous savez, ça fait partie des acquis démocratiques. C’est tout à fait normal que si les travailleurs ne sont pas satisfaits de leurs conditions de vie, malgré les efforts du gouvernement, 12 points d’accord sur 17, c’est normal que les gens aillent en grève en fait. Ce n’est rien d’anormal dans une démocratie, nous allons travailler à améliorer les conditions afin que les gens ne puissent pas aller en grève la prochaine fois. En ce qui concerne la grogne des ordures, vous savez que le ministre de la Solidarité a mobilisé des ressources financières. Moi-même personnellement, je suis allé en Commune II, à Missira, les gens m’ont vu dans les rues de minuit jusqu’à 4 heures et demi du matin, diriger les équipes. Nous avons dans un esprit citoyen dégagé les ordures. Nous avons fait de la sensibilisation aussi. Nous avons mobilisé dans la nuit une centaine de jeunes et nous avons pu dégager ça. Je pense qu’on va travailler aussi sur la sensibilisation, mais il y avait beaucoup de défis par rapport aux ordures sur lesquels nous sommes en train de travailler et ces efforts vont se poursuivre.

Pouvez-vous citez un grand acquis de ce premier bilan du mandat IBK ?

Je pense que sur la question du Nord il y a déjà un grand acquis. C’est que nous avons signé la feuille de route, nous avons signé la déclaration de cessez-le-feu, nous avons organisé les élections législatives que personne n’a contestés, nous sommes en train de travailler sur toutes les questions de gouvernance. Je vous ai parlé de la fin de l’impunité avec l’arrestation de militaires, l’arrestation de magistrats indélicats. Nous poursuivons tous les grands chantiers, les routes tout ça là, nous avons pu avoir la confiance de nouveaux partenaires encore. Mais bien entendu, j’ai aussi l’humilité de reconnaitre qu’il y a encore des défis à relever, ce que nous allons faire, que ce soit en matière d’éducation, en matière de santé, en matière de justice. Il y a encore des choses à réaliser.

Les discussions inter-maliennes sont en cours à Alger. A quoi peut-on s’attendre ?

Je pense qu’aujourd’hui c’est vrai qu’il y a beaucoup d’agitations, mais je sens aussi que tout le monde est un peu fatigué de cette situation de ni guerre ni paix. Tout le monde veut aller à la paix et une paix durable. Donc sincèrement je m’attends à ce qu’on puisse enfin signer les accords qui vont ramener une paix durable, véritable, dans toutes les parties du pays affectées par la guerre, par le conflit. 

La presse fait part de l’ouverture d’ambassades du MNLA dans un certain nombre de pays occidentaux. Est-ce que vous prenez ça au sérieux ?

C’est une tempête dans un verre d’eau 

C’est-à-dire ?

Pour moi, c’est-à-dire que ce sont des gens qui s’agitent. Je commence à lire le document sur « the art of create a state », l’art de créer un Etat, qui est un document de propagande édité par le MNLA et j’ai essayé de voir qui sont les contributeurs, les gens qui en sont les auteurs. J’invite la presse à faire ces investigations, ils vont découvrir qui sont réellement ces gens-là. Et ce n’est pas difficile. Il suffit de prendre chacun les noms et de les mettre dans Google et vous verrez les personnes, vous allez voir leurs photos. Vous allez voir s’il y a du sérieux derrière. Je ne m’inquiète pas pour ça parce que l’ensemble des pays du monde, les Nations unies aussi, ont décidé que l’intégrité territoriale du Mali, la forme laïque de la République, son indivisibilité ne sont même pas à négocier. Pour moi, ils font du bruit pour rien. Les gens qui sont derrière ça, ce sont les purs produits de la communication. Je veux emprunter à un leader de l’opposition malienne l’expression : « la communication n’exprime pas l’action ». Pour moi, ils sont juste en train de communiquer mais il ne se passe rien du tout de ce côté parce qu’aucun pays au monde ne va accepter cela, surtout dans un contexte où le Mali a prouvé sa bonne foi de négocier avec l’ensemble des parties prenantes à ce conflit.

Votre dernier mot ?

Mon dernier, c’est que je suis vraiment content de cet entretien avec  Maliactu . Je salue une fois l’équipe et les internautes. En même temps, je lance un appel à l’apaisement. Vous savez que pour moi nous sommes dans un contexte où le pays a vécu une situation très difficile et personne n’a intérêt aujourd’hui à ce qu’on déstabilise le régime actuel parce que in fine même si l’objectif c’est qu’eux ils puissent conquérir le pouvoir, venir diriger le pays, ils n’ont aucun intérêt à venir diriger un pays qui souffre déjà, qui est par terre. J’en appelle à tout le monde pour apaiser la situation, même avec les groupes armés, nous sommes en train de discuter. Que les jeunes, les femmes, tout le monde travaille à ce que la situation soit apaisée. Ça ne veut pas dire que les opposants doivent rester comme ça, mais qu’ils le fassent vraiment dans un esprit citoyen, d’apaisement. Voilà l’appel que j’ai à lancer à tout le monde.

 

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