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Le ministre Koumaré en 1ère Région : DES SOLUTIONS À L’ETAT DÉFECTUEUX DES ROUTES

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L’entretien routier permettra de rendre les voies praticables en toute saison. Un soulagement pour les habitants de cette zone particulièrement enclavée

Le ministre de l’Equipement, des Transports et du Désenclavement, Mamadou Hachim Koumaré, était le week-end dernier dans la Région de Kayes dans le cadre de l’exécution de l’entretien routier au titre de l’exercice 2016 et du suivi de celui réalisé en 2015. Il était accompagné pour la circonstance d’une délégation de la commission des travaux publics, de l’habitat et des transports de l’Assemblée nationale conduite par son président, Yiri Kéïta, du directeur général de l’Agence d’exécution des travaux d’entretien routier (Ageroute), Modibo Kéïta, du directeur adjoint des routes, Abdoulaye Daou, ainsi que des responsables de plusieurs autres structures et services relevant de son département notamment l’Agence de la sécurité routière (Anaser) ou encore la Cellule d’exécution des travaux d’entretien routier (Cetru).
Au cours de la visite, le ministre Koumaré a parcouru les 155 km de la route Kita-Dadougou-Toukoto-Bafoulabé, afin de s’assurer de l’effectivité des travaux d’entretien effectués au titre de l’exercice 2015 par l’Ageroute. Plus de 4 milliards de Fcfa ont été mobilisés pour rendre cette route carrossable. Les travaux ont consisté, entre autres, à la mise en œuvre et au compactage de la couche de roulement, l’aménagement de la traversée du village de Toukoto et les travaux de raccordement et d’accès à l’ouvrage de traversée du fleuve Bakoye. Des travaux de terrassement, de chaussée et de construction d’ouvrages hydrauliques incluant le raccordement de la chaussée à l’ouvrage de traversée de la rivière Fangala au niveau du PK100 ont été réalisés. Des démarches sont en cours pour bitumer cette route.
Mamadou Hachim Koumaré a également visité le chantier de bitumage de la route Bafoulabé-Mahina, longue d’environ 7 km. Les travaux de cette route lancés en 2011 avaient connu beaucoup de difficultés dues au coup d’Etat militaire de mars 2012. L’entreprise avait été contrainte de suspendre les travaux et, par la suite, avait connu des problèmes financiers. Aujourd’hui tout cela est un mauvais souvenir pour les habitants des deux villes qui peuvent désormais circuler sur une voie bitumée. A Mahina, les habitants ont souhaité le prolongement de la route bitumée sur 2 km pour relier leur localité à Diallola. Le ministre Koumaré leur a promis cela pour bientôt.
A Oussoubidiagna, un village situé à près de 200 km de Kayes, Mamadou Hachim Koumaré a procédé au lancement des travaux d’entretien routier du tronçon Oussoubidiagna-Diakon-Sandaré de la route Sélinkégny-Oussoubidiagna-Diakon-Sandaré longue 135 km.
Actuellement, le tronçon concerné par les travaux est à l’état naturel et n’a reçu aucun investissement et aucun entretien routier depuis plusieurs années.
L’amélioration des conditions de circulation sur cette route permettra de faciliter particulièrement l’accès au Centre de santé de référence d’Oussoubidiagna et contribuera à désenclaver une dizaine de localités dont les populations vivent d’agriculture, d’élevage et de commerce. Les travaux du tronçon Sélinkéghy-Oussoubidiagna (60 km) sont réalisés dans le cadre du Projet d’appui au développement de l’élevage dans la région de Kayes-sud (PADEPA-KS) du ministère en charge de l’Agriculture sur financement de la BAD.
Ceux du tronçon Oussoubidiagna-Diakon-Sandaré sur la route nationale (RN1) portent sur 75 km et seront exécutés par le ministère en charge des routes à travers la Cetru. La direction nationale des routes assurera la surveillance et le contrôle des travaux. Ils concernent la réalisation des ouvrages de franchissement et le traitement des points critiques afin de rendre la voie praticable en toute saison. Le coût total des travaux est estimé à 690 millions de Fcfa.

CREATION D’USINES. Bafoulabé, érigé en cercle en 1887, est le plus vieux cercle du Mali. Avec 9 arrondissements, 13 communes et 284 villages, il offre beaucoup de potentialités agricoles et minières. Cependant, le développement du cercle reste handicapé par son enclavement. Selon le préfet du cercle de Bafoulabé, Abdoulaye Daga Théra, ici la migration des jeunes à la recherche d’un Eldorado est forte. Mais avec le désenclavement de certains villages, les choses sont en train de changer positivement. La construction de routes a notamment permis la création de plusieurs usines qui offrent de l’emploi aux jeunes et leur permettent de gagner décemment leur vie. Il s’agit de la cimenterie de Gangontéry, de l’usine de carreaux Stones de Groundapé, de l’usine de chaux de Karaga ou encore de la taillerie de pierres fines de Diakon.
« Nous saluons les avancées des routes Bafoulabé-Mahina, Badogo-Tokoto-Bafoulabé, Mahinading-Manantali, ou encore Oussoubidiagna-Diakon-Sandaré », s’est réjoui le chef de l’exécutif local qui a souhaité la construction de deux ponts sur les fleuves Bakoye et Bafing, le bitumage de la route Bafoulabé-Toukoto-Kita et la construction en terre moderne de la voie reliant Mahina à Kéniéba en passant par Soumboulaba.
Le représentant du maire de la commune de Tomora, Bakary Kanouté, a exprimé la joie des populations qui ont longtemps souffert des conséquences néfastes de l’enclavement. Il a souhaité la multiplication des initiatives de désenclavement en faveur de sa commune pour fixer les jeunes grâce à la création d’emplois.
Pour Mamadou Hachim Koumaré, la réhabilitation de la route permettra outre l’accès au centre de santé, d’augmenter la scolarisation des filles, de lutter contre la pauvreté, et de permettre l’acheminement de produits vers les zones de consommation. Elle va également réduire l’exode rural et l’émigration grâce au développement d’activités génératrices de revenus.
« La région de Kayes regorge d’énormes potentialités agro-silvo-pastorales, touristiques et culturelles. Malheureusement, ces potentialités restent sous-exploitées par le manque de routes praticables en toutes saisons, toutes choses qui ne favorisent pas la promotion de l’économie locale, la création de richesses et d’emplois », a constaté le ministre Koumaré.
A Kayes, le ministre a rencontré les autorités communales et administratives de la région, pour discuter des travaux d’entretien courant prévus durant l’exercice 2016 pour préserver nos routes. Outre les routes en terre, plus de 2 milliards de Fcfa sont destinés à améliorer la circulation sur la route Kati-Djidiéni victime d’une dégradation avancée, a annoncé le ministre Koumaré.
L’Ageroute est chargée de la maîtrise d’ouvrage délégué de ces travaux qui ont déjà commencé à la grande satisfaction des usagers de la route Bamako-Kayes. « Nous ferons tout, dans la mesure du possible, pour réduire la souffrance des populations et améliorer la circulation sur nos routes. Pour cela nous comptons sur la participation des bénéficiaires dans le choix des entreprises », a indiqué le ministre Koumaré.
Il a rappelé les effets néfastes de la surcharge sur nos routes et expliqué les actions en cours pour maintenir en bon état le pont de Kayes. Évoquant la construction d’un deuxième pont sur le fleuve Sénégal à Kayes, le ministre a expliqué que l’Etat a mobilisé, à travers les banques, plus de 15 milliards Fcfa sur les 60 milliards nécessaires à l’édification du pont. Les études de l’ouvrage vont d’ailleurs être bientôt engagées, a-t-il annoncé aux autorités de la ville.
A Nioro du Sahel, Mamadou Hachim Koumaré a rencontré également les autorités communales et administratives sur le sujet de l’entretien routier. Il a annoncé que cette année, plus de 60 millions seront consacrés à l’entretien de différentes routes dans le cercle. Des travaux à haute intensité de main d’œuvre sont également prévus dans la zone, notamment à travers la réalisation de voies ou l’aménagement de caniveaux et de collecteurs dans ville de Nioro. La construction de plusieurs ouvrages de protection ou de franchissement est également prévue sur des voies essentielles pour l’économie de la localité.
Partout, le ministre Koumaré a expliqué aux autorités communales et administratives la nouvelle approche adoptée par son département d’impliquer, à travers une démarche participative, les populations concernées dans le choix et la mise en œuvre des projets routiers de leurs localités.
« Le département, avec sa nouvelle vision, met l’accent sur la pédagogie participative qui n’est autre que l’implication des autorités locales et des bénéficiaires à toutes les étapes des travaux », a détaillé le ministre de l’Equipement, des Transports et du Désenclavement.
Le député Yiri Kéïta a réitéré la volonté de l’Assemblée nationale de suivre l’action gouvernementale et d’accompagner l’exécutif dans la mise en œuvre de réponses aux aspirations des populations.
B. COULIBALY

source : Essor

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