1997-2017, le Fonds d’appui à la formation professionnelle et à l’apprentissage (FAFPA) a 20 ans. Pour marquer l’événement d’une pierre blanche, les responsables de cette structure, dont l’importance n’est plus à démontrer, ont initié des journées portes ouvertes, à travers un « Salon Millenium FAFPA ».
L’événement était placé sous le thème central : « Le développement des compétences et la qualification de la main d’œuvre pour la compétitivité, la croissance et l’emploi : Quels mécanismes de financement et de gestion efficients, efficaces et durables ? L’Initiative nationale ; le Cas de certains pays voisins ou proches »
Le Salon Portes ouvertes s’adresse aux Organisations et groupements professionnels du secteur privé, aux Opérateurs économiques, Artisans, Dirigeants d’Entreprises privées ou parapubliques et Agents économiques du secteur non structuré, d’une part, aux Services publics de l’emploi et de la formation professionnelle et aux Services de l’assiette, d’autre part.
Aussi, le Salon offre aux acteurs et parties prenantes, bénéficiaires et financeurs, un espace de plaidoyer pour les solutions alternatives de durabilité et d’emplois efficients des ressources construites à l’issue des enseignements tirés des conférences thématiques, des partages d’expériences, des discussions et des panels.
Il s’agit, à la lumière des différentes interventions, contributions, partage d’expériences, discussions en panels et écoute des parties prenantes redevables et des Usagers, d’imaginer et de construire ensemble, dans un système d’acteurs et de partenariat public-privé encore plus efficaces, des modes de recouvrement et de gestion plus efficiente des ressources du Fonds au grand profit des Usagers.
Il y a 20 ans, notre pays, avec l’appui de la Banque mondiale et de la Coopération française, mettait à la disposition du secteur privé, déjà considéré comme moteur de la croissance et de la création d’emplois, un système de formation cohérent en parallèle avec le Programme décennal de Développement de l’Éducation (PRODEC), à savoir le Projet de Consolidation de la Formation Professionnelle (PCFP) dont le FAFPA en est une des trois composantes.
La pertinence du FAFPA, selon ses responsables, a été signalée quand, au moment de sa création, la Coopération française et la Coopération Suisse ont accompagné le Fonds pour initier ou consolider des projets et actions de formation.
La formation professionnelle par apprentissage de type dual, qui permet de développer les compétences et l’employabilité de milliers de jeunes déscolarisés et non scolarisés, en est un dispositif clé.
La pertinence du FAFPA a également été soulignée quand, à la fin du financement de la Banque Mondiale, les Organisations professionnelles faîtières du secteur privé, s’appuyant sur les usagers, qui n’entendaient pas se dispenser d’un tel outil, ont mené le lobbying et le plaidoyer auprès des plus hautes autorités afin de doter le Fonds de ressources appropriées en vue de la pérenniser.
Ainsi, le Gouvernement, sur la base des conclusions des études diagnostiques, analyses et scénarii de pérennité du Fonds, a doté le FAFPA de 2 %, contre 0,5 % initialement, des ressources de la contribution forfaire prélevées sur la masse salariale des entreprises assujetties.
La pertinence des services du Fonds s’est en outre démontrée quand les Partenaires techniques et financiers, après des évaluations institutionnelle et opérationnelle des structures d’appui, ont retenu le FAFPA pour développer les programmes de développement des compétences au Mali.
Dans ses propos, le chef du département, Maouloud Ben KATTRA, a tenu à saluer cette initiative du Directeur général du FAFPA de célébrer les vingt années d’existence en organisant des journées portes ouvertes à travers le « Salon Millenium FAFPA ».
À travers, cette célébration, le FAFPA, selon le ministre, veut insuffler une dynamique nouvelle et un tournant décisif pour affirmer son leadership dans le développement du capital humain, à la lumière des différentes contributions, partage d’expériences et écoute des parties prenantes y compris les usagers.
Cela, dans le but d’apprécier, ensemble, les succès, les difficultés et les contraintes et envisager, en perspectives, des pistes de consolidation dans un système multi acteurs et de partenariat public-privé plus efficace.
De même, a-t-il fait savoir, s’il est admis que la qualité des ressources humaines et de la main d’œuvre est considérée comme investissement de base, pour garantir la compétitivité des entreprises et la croissance de l’économie, il est tout aussi vrai que le capital humain d’un pays soit pris en compte dans l’analyse du climat des affaires, pour évaluer en particulier le risque pays pour l’Investissement direct étranger.
Aussi, le FAFPA est un outil de développement des compétences dont la mission est de contribuer à la mise en œuvre de la politique du Gouvernement en matière de formation continue, qualifiante et par apprentissage.
Malgré l’importance de son rôle, a-t-il reconnu, la Direction du FAFPA a rencontré des difficultés dans le recouvrement de ses ressources financières en l’occurrence la Taxe de Formation Professionnelle (TFP).
« Face à cette contrainte financière, mon département a soutenu l’orientation donnée par le Conseil d’Administration à la Direction du FAFPA, de mener toute investigation pour trouver des solutions et soutenir les secteurs porteurs de croissance », a indiqué le ministre.
Avant de terminer, le ministre s’est engagé, au nom du gouvernement et du chef de l’État, à faire le plaidoyer à tous les niveaux pour que le FAFPA retrouve sa vitesse de croisière.
Avant de procéder à la coupure du ruban symbolique marquant l’ouverture de la visite des stands au parc national, le chef de cabinet du Premier ministre, Me Amadou TOURE, a rappelé qu’il avait été, en 1996 de l’équipe de qui a fait l’étude institutionnelle pour la mise en place du FAFPA. Il a invité l’ensemble des partenaires à accompagner le FAFPA qui traverse une passe difficile, une institution si chère et si essentielle dans la formation professionnelle dans notre pays.
En termes de chiffres, il a fait savoir que le FAFPA, a investi en 20 ans, 12 milliards de F CFA dans l’appui, aide ou subvention dans l’apprentissage, la qualification de la main d’œuvre, le recyclage et le perfectionnement des travailleurs des entreprises. Et en plus, 60 000 actifs ont été insérés dans les activités économiques grâce à l’accompagnement du FAFPA. Cet anniversaire est une transition vers la durabilité du FAFPA.
Selon lui, ces deux chiffres constituent un motif de fierté, d’encouragement pour la pérennisation du FAFPA.
Avant de terminer, il a invité les différents panelistes à accorder une attention particulière aux femmes et aux jeunes.
Abdoulaye OUATTARA
Source: info-matin