Des regroupements de partis politiques, des partis et associations sont à la manœuvre pour mobiliser les Maliens à adhérer à l’exercice politique, cependant des partis et non des moindres disent non au dialogue politique dont les dés sont, semble-t-il, pipés.
C’est le cas du Cofop, de la Sadi, du MPR, du Cnas et de nombreux autres partis qui attendent de voir le format et les TDR avant de se prononcer. C’est aussi le cas de la plateforme « An ko Mali Dron » qui rejette la forme et propose un dialogue endogène. Elle met en cause le format et l’appellation. Elle propose un dialogue national inclusif, qui replace le peuple au cœur du processus de sortie de crise en redonnant la chance aux Maliens de dire ce qu’ils veulent construire ensemble pour le Mali.
Le dialogue national inclusif, à en croire le Premier ministre lors des assises des soutiens à IBK dès le premier tour de la présidentielle de 2018, est une exigence de l’accord politique du 2 mai que certains partis politiques n’ont pas signé et qui a abouti à la mise en place d’un gouvernement dit de mission dont certains partis de l’opposition sont membres.
Un grand doute plane encore sur une participation record des grandes formations politiques qui, depuis plusieurs années ont été de tous les rendez-vous de la vie de la nation. Dans tous les cas les partis qui ont suspendu leur participation et ceux qui attendent de voir clair ont leur raison.
Des réserves avaient bel et bien été formulées par des partis politiques et le feedback tarde à venir. C’est la raison pour laquelle il y a de nombreuses suspicions de partis et de coalitions de partis politiques. Pourtant, les Maliens ont une grande envie de se parler et de trouver des solutions aux graves problèmes que connait le pays.
Au rythme où vont les choses le dialogue politique annoncé est pour le moment mal parti avec le refus de certains acteurs de participer à ce débat qui, pour certains, aurait un caractère folklorique. Des partis dénoncent la main mise sur le déroulement du processus. Si bien que la légitimité du processus est fragilisée par le manque de confiance entre les acteurs et les autorités. Le Premier ministre qui a pris part aux assises de l’EPM a tendu la main aux partis et regroupements de partis ayant suspendu leur participation aux assises nationales.
Tout doit être mis en œuvre afin que tous les acteurs acceptent de participer à ce débat où il n’y aura pas de question tabou car tous les problèmes seront débattus et les recommandations suivies comme du lait sur du feu.
Ce dialogue sera-t-il ouvert à tous les citoyens, à l’ensemble des forces vives, associations, faitières et la diaspora ? Le gouvernement devrait être là en tant que facilitateur du processus. Le constat c’est autre chose. Et déjà les partis ayant soutenus la candidature d’IBK EPM et Asma ont tenu des ateliers pour dégager les voies et moyens pour participer activement au dialogue national inclusif.
Néguesson Diarra
Echos Médias