Le congrès ordinaire du Rassemblement pour le Mali (RPM) qui était prévu pour les 16 et 17 juillet a été encore reporté. C’est le troisième report pour les mêmes raisons : crise au sein de certaines sections et divergence sur le choix du futur président du parti.
“Une nouvelle date sera fixée très prochainement pour la tenue du congres”, nous a confié un responsable du parti qui a expliqué que les multiples reports sont dus à plusieurs choses.
C’est un idéal pour les cadres du parti présidentiel de tenir ce congrès dans le consensus. Mais cet idéal semble être difficile à atteindre puisque plusieurs de ses sections de Bamako et de l’intérieur sont profondément affectées par des déchirures. Il urge pour le parti de mettre fin à ces tensions afin de tenir son congrès, toutes choses qui expliquent les reports des assises.
Autre problème et non moins de taille : la divergence concernant le choix du futur président du parti. Aucun consensus n’est toujours pas trouvé concernant l’homme qui prendra les commandes du RPM. Même si des observateurs politiques estiment que le fauteuil de la présidence du RPM doit naturellement revenir à l’actuel secrétaire général, Bocary Tréta, tout semble être orchestré, quelque part dans l’ombre, pour empêcher ce dernier d’accéder au poste de président. Exactement comme tout a été fait ces deux dernières années, pour l’empêcher d’être Premier ministre.
N’ayant rien compris de ce jeu politique, certains cadres du RPM n’hésitent pas à accuser le président de la République, IBK, qui est toujours le président du RPM, d’être le chef d’orchestre. Celui-ci, selon des cadres du parti, n’entend pas céder la présidence du RPM à un Tréta qu’il ne peut facilement manipuler à sa guise. IBK serait à la recherche d’un béni-oui-oui. Au même moment, nombreux sont les militants du RPM et surtout le clan Tréta qui estiment que mettre quelqu’un autre que leur mentor à la tête du RPM, c’est signer simplement la mort du parti.
C’est donc dire que les multiples reports du congrès s’expliqueraient aussi par le fait que le locataire de Koulouba n’a pas encore porté son dévolu sur quelqu’un.
Par ailleurs, il y a ceux qui tentent de dissimuler cette crise. Ceux-ci disent que ce congrès a été reporté, cette fois-ci, à cause de l’élection législative partielle de Barouéli du 11 juillet prochain. Mais ceux-ci oublient que la tension est palpable au sein du parti, en témoignent les séances de combats entre militants qui ont souvent émaillé certaines réunions du parti à Bamako. Aussi, la récente crise à l’Assemblée nationale, selon nos sources, n’était qu’un règlement de comptes entre des militants.
Le moins que l’on puisse dire, c’est que cette situation fait du parti présidentiel un géant aux pieds d’argile.
La rédaction