La Conférence des Nations unies sur le commerce et le développement (CNUCED) a publié jeudi soir 21 juillet son rapport sur le développement en Afrique. Sa principale recommandation : l’Afrique ne doit pas trop s’appuyer sur la dette pour financer son développement. Et la CNUCED recommande au continent de diversifier ses sources de financement.
Pour financer leur développement, les Etats africains misent sur l’investissement public. Les deniers étatiques financent notamment les grands projets d’infrastructures. Pour ce faire, les pays empruntent.
Après une dizaine d’années de croissance soutenue, les Etats africains ont aujourd’hui accès au marché financier international. La CNUCED estime qu’entre 2011 et 2013, la dette moyenne des pays du continent a ainsi augmenté de 10% par an.
Certains empruntent aussi massivement sur le marché intérieur. C’est le cas du Ghana, du Kenya ou encore du Nigeria. « Emprunter peut permettre d’améliorer la vie des populations, concède Mukhisa Kituyi, le secrétaire général de la CNUCED. Mais la dette est dangereuse quand elle n’est pas soutenable », a-t-il conclu.
La CNUCED recommande donc aux Etats africains d’aller chercher l’argent ailleurs. Ils devraient notamment miser plus sur les diasporas installées à l’étranger. Les migrants africains ont envoyé plus de 63 milliards de dollars sur le continent en 2014. Autre source de financements : les partenariats public-privé qu’il faudrait privilégier, notamment pour les grands projets d’infrastructures.
D’après la CNUCED, l’Afrique a besoin d’investir 600 milliards de dollars par an pour atteindre les objectifs du millénaire.
Source: Rfi