Parti honorer le Mali à la 1ère édition du tournoi international des champions d’échecs Mogho Naaba 2017 (tenue du 5 au 17 avril 2017) au Burkina Faso, Bréma Bah, champion du Mali des jeux d’échecs s’est classé premier, enlevant ainsi le 1er prix d’une valeur de 500 000 Fcfa, en plus du trophée et de la médaille d’or. De retour au pays, notre champion des champions a voulu présenter son prix au directeur national des Sports. Malheureusement, il s’est heurté au refus de ce dernier, sous le prétexte que le champion n’est pas parti au Burkina Faso avec un ordre de mission de l’Etat. Pour cela, il a refusé de reconnaître le prix du champion des champions qui était au Burkina muni d’un ordre de mission de sa fédération.
Bréma Bah ne comprend pas l’attitude du directeur national des Sports qui refuse de le recevoir. A ses dires, ce refus n’est pas le premier du genre. Sollicité pour des compétitions internationales en dehors du Mali, notre champion s’est vu refuser plusieurs fois les ordres de mission de la part de la Direction nationale des Sports, au motif qu’il n’y a pas d’argent. Et à cause de cela, le Mali n’est plus présent aux compétitions internationales.
Ainsi, le champion du Mali, malmené et découragé, a décidé d’aller à la compétition du Burkina à ses frais et avec l’ordre de mission de sa fédération. Et Dieu faisant bien les choses, il est sacré champion des champions devant le Burkina Faso (pays organisateur), le Ghana, le Cameroun et le Togo.
Mais le champion des champions n’était pas au bout de ses peines. De retour au pays, il a voulu présenter son prix au directeur national des Sports qui n’a pas voulu le recevoir au motif évoqué ci-haut.
“Je ne peux plus qualifier l’attitude du directeur national des Sports qui m’a méprisé. Même si je ne suis pas parti au Burkina Faso avec un ordre de mission national, il pouvait au moins me recevoir. Je suis un patriote, je n’ai pas besoin d’argent pour aller défendre les couleurs du Mali parmi les autres nations. L’essentiel n’est pas l’argent. Ce qui importe, c’est la défense des couleurs du Mali. Quand je suis en dehors du Mali, je suis comme un soldat qui se bat pour la renommée du Mali. Je ne comprends pas qu’on puisse m’empêcher de faire cela. Vraiment, je ne comprends pas cela ! Mais je suis toujours prêt à aller au charbon pour compétir et défendre le drapeau du Mali. Je suis très déçu de l’attitude du directeur national des sports. Je ne sais pas ce qui lui coûte de me recevoir. Mais j’espère qu’il reviendra à de meilleurs sentiments”, nous a confié Bréma Bah, avant d’ajouter que sans la prise en charge du Burkina Faso, il allait beaucoup souffrir durant les compétitions. A méditer.
Siaka Doumbia
Par Aujourd’hui-Mali