La grande mosquée de vendredi de Bamako porte désormais le nom du Roi Fayçal Bin Abdoul Aziz Al Saoud d’Arabie Saoudite, une initiative du gouvernement prise en conseil des ministres du 5 avril dernier rendant.
La cérémonie de baptême, qui a eu lieu le samedi 8 avril à la grande mosquée de Bamako sise à Bagadadji, était présidée par le ministre des Affaires religieuses et du Culte, en présence de l’ambassadeur d’Arabie Saoudite, du président du Haut conseil islamique du Mali, du représentant des familles fondatrices de Bamako et de plusieurs dignitaires religieux.
Après la lecture de quelques versets du Coran par le fils de l’imam Kokè Kalé, Moussa Balla Kalé, suivra l’intervention de Boubacar Sidiki Touré, porte-parole des familles fondatrices de Bamako. Pour celui-ci, il convient de rappeler que c’est en 1945, sous la demande des familles fondatrices, que la municipalité a lancé le projet de construction de la Mosquée de Bagadadji appelée la grande mosquée. «Le 12 novembre 1946, est posée la pierre de ladite mosquée dont l’honneur fut donné à El Hadji Gaoussou Koromankan, désigné par le doyen Lahaou Touré en présence de Maridjan Niaré et de Mambé Dravé. Inaugurée en 1976, les clefs ont été solennellement remises aux familles fondatrices», a révélé Sidiki Touré. Lequel ajoute que «cette cérémonie de baptême traduit la juste reconnaissance des autorités maliennes à l’endroit de l’Arabie Saoudite… qui fut aussi le deuxième pays à avoir reconnu le Mali comme Etat indépendant après l’Allemagne», a-t-il rappelé.
Quant au président du Haut conseil islamique du Mali, Mahmoud Dicko, il a salué l’initiative qu’il dit être d’une très grande signification dans les rapports de deux grands pays musulmans que Dieu a rapprochés. L’ambassadeur d’Arabie Saoudite, Massaoud Al Arabie Al Ali, a souligné que l’histoire de cette mosquée remonte à la visite historique effectuée par sa Majesté le Roi Fayçal en République du Mali, le 17 septembre 1966, du temps du Premier président du Mali, Modibo Keïta. Et de poursuivre : «La construction de cette mosquée est devenue un jalon historique de l’islam à Bamako, mais également une extension (continue) des réalisations offertes par le Royaume de l’Arabie Saoudite à la République sœur du Mali, à la lumière des relations historiques «excellentes dans tous les domaines».
Le ministre des Affaires religieuses et du Culte, Thierno Oumar Hass Diallo, a précisé que la décision de baptiser la grande mosquée de Bamako a été prise par le gouvernement, lors de son Conseil des ministres du 5 avril dernier.
Gabriel TIENOU
Source: Le Reporter