Alors que la République démocratique du Congo fait face à une nouvelle épidémie de virus Ebola, et qu’une campagne de vaccination est en cours d’expérimentation, la coopération scientifique franco-congolaise porte ses fruits. Deux laboratoires, l’Inserm à Montpellier et l’Institut national de recherche biomédicale (INRB) à Kinshasa, ont élaboré ensemble un vaccin afin de vaincre la maladie.
C’est une course contre la montre qui s’est engagée en pleine épidémie d’Ebola. Pour essayer de combattre la maladie, deux laboratoires situés à des milliers de kilomètres des chercheurs et leurs équipes ont isolé en quelques heures le patrimoine génétique du virus : Ebola Zaïre.
Tout commence avec Placide Mbala. Cet étudiant à Montpellier part de toute urgence pour Kinshasa pour guider les travaux, comme le raconte le professeur Eric Delaporte.
« C’est l’équipe de Kinshasa qui a fait le job, c’est-à-dire amplifier une partie très spécifique du génome. Ensuite, ça a été adressé à Montpellier pour confirmer la nature de la souche, avec des techniques nouvelles : ce qu’on appelle les nouvelles techniques de séquençage. Et cette technique, il était en train de la développer à Montpellier, ce n’était pas encore tout à fait abouti quand il a été obligé de partir d’urgence, donc a pu terminer pour lui cette partie-là et cette technique de séquençage va partir maintenant directement à Kinshasa, dans le service du professeur [Jean-Jacques] Muyembe, avec d’autres professeurs, qui vont faire le travail. »
Or, une fois le virus identifié, les médecins ont donc rapidement commencé à vacciner les proches des patients infectés. Mais il faut aller très vite et intensifier les échanges, car en l’espace de deux semaines le virus Ebola a tué 27 personnes.
RFI