Ursula von der Leyen avait choisi l’Éthiopie pour son premier voyage officiel et fin février, elle y est retournée avec cette fois la quasi-totalité de sa Commission, au siège de l’Union africaine. La Commission européenne s’apprête à présenter sa vision pour un partenariat renouvelé avec le continent africain. RFI a pu parcourir le document avant sa publication.
Avec notre correspondante à Bruxelles, Joana Hostein
La nouvelle Commission européenne veut faire de l’Afrique une de ses priorités : Ursula von der Leyen, sa présidente, l’a fait savoir dès son entrée en fonction. Finie l’aide au développement, place aujourd’hui à un partenariat stratégique entre l’Union européenne et le continent africain. Une stratégie « avec » l’Afrique et non pas « pour » l’Afrique. Voilà pour la rhétorique qui se veut résolument nouvelle.
Sur le fond, la Commission européenne met en avant cinq domaines prioritaires de coopération : la transition écologique, l’emploi des jeunes et des femmes, la migration, la sécurité et la transition numérique. Le numérique, un secteur source de croissance et d’emplois pour les quelque vingt millions de jeunes Africains qui accèdent chaque année au marché de l’emploi, détaille notamment le document de la Commission.
Pas de nouvelle enveloppe budgétaire dans cette stratégie mais une volonté des Européens de se positionner en Afrique, tandis que la Chine, les États-Unis, la Russie, l’Inde ou encore les pays du Golfe sont de plus en plus présents sur le continent. Et la Commission de rappeler que l’Union européenne reste de loin le principal investisseur en Afrique avec en 2016, 220 millions d’euros d’investissement contre 42 pour les États-Unis et 38 pour les Chinois.
RFI