La COCEM, qui a supervisé les présidentielles de 2018, révèle que le second tour s’est généralement bien déroulé malgré certains incidents sécuritaires. Lesquels sont relatifs à la destruction du matériel électoral, l’interruption de l’opération de vote et les menaces de morts.
Cette mission, qui a déployé 1450 observateurs, souligne que le vote n’a pas eu lieu dans les villages de Takanéné, Daga et Laourou dans le cercle de Tenenkou. Le matériel électoral a été, précise-t-elle, brûlé dans la nuit du 18 avril à Gossi, Winerder, Inadjatafane et Madjokoy dans le cercle de Gourma Rharouss.
Dans ce dernier cercle, la COCEM rapporte l’enlèvement des matériels de vote par des individus à Banguel et la suspension par la préfecture des opérations dans 10 bureaux de vote. De plus, elle dit avoir constaté des cas d’intimidation des électeurs lors des campagnes électorales pour les amener à voter pour des candidats.
Au regard de ces constats, la Coalition exhorte les partis politiques de s’abstenir de toute déclaration de résultats avant l’annonce officielle. Elle appelle les autorités à publier la liste des bureaux de vote non ouverts ou fermés au cours des journées du premier et second tour. Elle lui recommande aussi de publier les résultats des deux tours bureau de vote par bureau de vote pour une plus grande transparence.
Elle s’est, en outre, inquiétée du sort du Chef de file de l’Opposition, Soumaïla Cissé, enlevé le 25 mars dernier alors qu’il battait campagne dans le cercle de Nianfunké. La COCEM réclame, à cet effet, la libération du président de l’URD qui a été réélu dès le premier tour du scrutin législatif tenu le 29 mars.
Moussa Sayon CAMARA
Source : l’Indépendant