Une fois encore, la CMA change de président. Succédant à Alghabass Ag Intallah, Sidi Ould Sidatt prend la direction de la Coordination des Mouvements de l’Azawad. Poste qui avait été occupé par Bilal Ag Acherif jusqu’à la fin de l’année passée. Ces trois-là se succèdent à intervalles fréquents de six mois sans que cela ne change rien en réalité. Mais alors comment ne pas y voir une valse interminable entre trois partenaires enchainés dont le chef d’orchestre n’est autre qu’Iyad Ag Ghaly ?
Petit retour en arrière. Décembre 2016, Alghabass Ag Intallah devient avec un peu d’avance le président de la CMA en remplacement de Bilal Ag Acherif. Au moment de cette passation, le bilan était loin d’être à la hauteur des promesses faites par la CMA. Toujours autant d’attaques terroristes et toujours autant de pauvres gens vivant dans l’angoisse permanente.
Six mois plus tard, au tour de Sidi Brahim Ould Sidatt de prendre les fonctions de président. Nouveau bilan : qu’en est-il de l’ère Alghabass Ag Intallah ? Encore plus de morts inutiles, encore plus de pauvreté pour les habitants de Kidal et aucun changement vis-à-vis des terroristes qui continuent à circuler en toute impunité chez nous. Et l’APR et le MOC et la paix ?
Les présidents changent, se succèdent au rythme d’une valse à trois temps, aussi morbide que monotone. Sans autre effet que de continuer leur jeu de pantin à la solde d’Iyad Ag Ghaly et de ses alliés de circonstance du Jamaat Nosrat al-islam wal-Mouslimin, qui n’ont évidemment aucune considération pour toutes les souffrances qu’ils nous infligent.
Il sait pertinemment comment y faire avec ce trio maléfique. Les acheter, leur faire peur ou les séduire de sorte qu’ils ne fassent que ce que leur maître veut. Ainsi, pendant que la CMA se joue officiellement de la communauté internationale et des Maliens, Iyad Ag Ghaly de son coté peut continuer à nous saigner et nous terroriser grâce à la complicité criminelle de ses trois présidents préférés.
Gageons qu’un jour prochain, cette musique perdra son rythme sous les coups de canons de nos soldats. Ce jour là, la valse s’arrêtera et ces trois-là nous rendront des comptes pour leur complicité et tout le sang qui aura coulé par leur faute.
Qu’ils dansent ! Cette valse d’hypocrites finira pas s’arrêter et ils tomberont le masque devant un public intraitable.
Ibrahim Keita
La rédaction