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La chirurgie réparatrice au secours des femmes excisées

Malgré les nombreuses campagnes de sensibilisation, les mutilations sexuelles sont des pratiques bien difficiles à éradiquer surtout en Afrique environs 92 millions de femmes africaines l’ont subi. Ainsi pour soulager psychologiquement et physiquement ces femmes. Nous nous sommes adressés au Dr. Hassane Traoré responsable du service gynécologie de l’Hôpital du Mali. 

Une pratique qui n’est pas nouvelle, elle est légalement exercée dans bon nombre de pays africains, comme le Burkina, le Sénégal et le Niger. « La chirurgie réparatrice est une intervention  qui se fait depuis plus d’une décennie au Sénégal au Burkina au Mali et au Niger. Mais à ce jour le Burkina reste leader dans la pratique de la chirurgie réparatrice du clitoris ». Nous confie Dr. Traoré

Cette pratique est comme une lueur d’espoir pour ces femmes qui vivent dans le stress et souvent qui ont du mal à s’épanouir dans leur foyer. Pour ce faire des médecins ont été formés pour pratiquer de façon efficace cette chirurgie. Mais ils sont nombreux à ignorer l’existence de la pratique « Des médecins ont reçu des formations sur cette chirurgie mais à vrai dire elle est un peu rare au Mali. Le plus souvent cela se fait dans des centres de santé privés. Il y’a beaucoup à faire car nombreux sont les Maliens qui ne savent même pas qu’il est possible de se faire réparer. Aussi, force est de savoir que c’est un sujet vraiment sensible et délicat ». Ajoute-t-il

Selon les dires du Dr, c’est une opération simple qui se fait sous anesthésie et qui ne dure qu’une heure au maximum.  « La pratique consiste à chercher la partie intérieure du clitoris, faire des incisions et la tirer vers l’extérieur. L’opération ne dure qu’environ une heure mais par contre la guérison peut aller jusqu’à trois mois tout au plus. Il est aussi bien de savoir que le degré de l’excision joue un rôle important dans la réussite et l’aspect final de la partie ». Explique le Docteur.

Il est bien de savoir que cette pratique n’est pas sans risque. Car une opération chirurgicale reste cas même risqué. « Comme toutes les interventions chirurgicales, elle comporte aussi des risques anesthésiques et chirurgicaux. Anesthésiques, car pour pouvoir faire les incisions sans douleurs, nous faisons recours à des sédiments qui peuvent aussi comporter des risques pour la patiente. Car celle-ci peut y être allergique. C’est pourquoi avant l’opération, nous faisons des tests pré-anesthésiques afin de limiter les risques. Les risques chirurgicaux peuvent être, par exemple, des hémorragies. Pour éviter trop problème, nous intervenons dans un cadre adéquat ou toutes les dispositions sont prises. »

« Si la patiente souhaite se faire réparer le clitoris, ceci est d’une importance vitale pour elle. En ce sens que nombreuses sont les femmes qui, même à l’âge adulte, souffrent les séquelles physique et psychologique. Les intérêts d’une telle opération peuvent être esthétiques ou même psychologiques. Car il y a des femmes qui se sentent incomplète et démunie et dans leur tête, elles sont des demis femmes ce qui leur poussent à venir vers cette chirurgie réparatrice pour avoir l’aspect d’une femme complète, » nous précise le Dr Traoré .

Dr Traoré lance un appel aux femmes qui portent un intérêt à cette chirurgie. « Il est bien de prendre connaissance de la chose avant toute action car il n’est pas dit qu’après cette opération le plaisir sera à 100%. La question de l’organe, du plaisir suscite de nombreux débats alors si la patiente n’est pas clitoridienne, elle pourrait être satisfaite esthétiquement mais pas psychologiquement ». Conclut-il.

Adam DIALLO 

Source: Bamakonews

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